Interruption sécurisée de la grossesse selon la loi : Une communauté de pratique partage ses connaissances avec les différents intervenants 

SOS Jeunesse et Défis a organisé mercredi, une session de communauté de pratique sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi pour partager des connaissances avec ses membres qui sont essentiellement les organisations de la société civile (OSC) y compris les ONG nationales et internationales.

« Notre rencontre vise à partager les nouvelles dynamiques en termes de connaissances et d’expériences sur l’accès de l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi au Burkina Faso», a déclaré le Directeur Exécutif de l’association SOS Jeunesse et Défis, Harouna Ouédraogo.

Harouna Ouédraogo.

Cette communauté de pratique, qui regroupe les organisations de la société civile (OSC), les structures de recherche et les partenaires techniques et financiers, va contribuer à vulgariser les textes, les défis et les perspectives de l’interruption sécurisée de la grossesse, selon la loi.

M. Ouédraogo, qui s’exprimait mercredi à Ouagadougou lors d’une rencontre, a précisé que l’accès à l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi respecte quatre conditions au Burkina Faso. Par principe, elle est interdite sauf les quatre conditions inscrites dans le code pénal de 2018. Il faut par conséquent sensibiliser les Burkinabè sur la santé de la mère et de l’enfant et les conséquences des interruptions non sécurisées et clandestines.

À l’en croire, l’interruption sécurisée de grossesse selon de la loi est autorisée en cas de viol, d’inceste, de malformation fœtale ou pour sauver la vie de la mère.

« Actuellement, nous pouvons dire qu’il y a beaucoup d’avancées sur la question, au regard des multiples conventions internationales et de la législation nationale qui permettent aux femmes d’accéder à l’interruption sécurisée de grossesse selon de la loi, en fonction des conditions prévues par la loi du pays », a-t-il poursuivi.

Le premier responsable de l’association a expliqué qu’il existe, entre autres, le protocole de Maputo, la loi sur la santé de la reproduction, le code de la santé publique et le code pénal qui encadrent cette pratique.

Le Directeur Exécutif de l’association SOS Jeunesse et Défis a invité les autorités et les associations sœurs à travailler pour promouvoir les textes sur l’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi, dans l’optique de préserver la vie des femmes.

Le représentant de la Directrice de la santé de la famille (DSF), Dr Mathieu Bougma, a salué l’implication de tous les acteurs dans la mise en œuvre de cette stratégie, à travers la plateforme Share-Net Burkina qui fait de l’accès équitable des femmes à la SSR sa principale priorité. https://share-net-burkinafaso.org

De son avis, Share-Net Burkina Faso est financé par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas à Royal Kit Institute. Cette plateforme assure la gestion des connaissances sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). Elle est présente dans 7 pays du monde, dont le Burkina Faso depuis avril 2021.

« Il s’agit lors des échanges, de s’imprégner sur les pratiques et comportements favorables à promouvoir la SSR dans notre pays », a ajouté Dr Bougma.

Créée en novembre 2002, l’association SOS Jeunesse et Défis est une ONG burkinabé qui agit pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au profit des jeunes.

Agence d’information du Burkina

No/yos/ata

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