Le mouvement pour la culture de la paix et l’Amour de la Patrie (MPAP) a dépeint la situation nationale burkinabè ce lundi 24 mai 2021 à son siège annexe à Ouagadougou. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour dont la crise dans le milieu scolaire, la question de la réconciliation nationale, la situation sécuritaire, etc. C’était au cours d’une rencontre avec la presse.
Le MPAP a donné sa lecture sur l’ensemble des remous sociaux au Burkina Faso dont la crise dans le milieu scolaire. C’était au cours d’une conférence de presse avec les hommes de médias ce lundi 24 Mai 2021. Il (MPAP) appelle l’ensemble du monde scolaire, au calme et à la retenue et même s’il le faut à des manifestations pacifiques. Au-delà, le MPAP condamne ces agissements des élèves et la manière avec laquelle la question des réformes est contestée.
« Nous condamnons fermement les actes perpétrés par les élèves. Ils peuvent manifester leur mécontentement par rapport à des réformes ou des grèves dues à d’autres situations en milieu scolaires mais doivent éviter de s’en prendre aux biens scolaires et publics et pire, aller jusqu’à séquestrer le personnel scolaire ou de s’en prendre à leur biens et objets.» lance le président du MPAP, Samuel KALKOUMDO. Le MPAP dénonce ainsi et condamne un incivisme généralisé et appelle tous les élèves à la retenue.
Pour ce qui est de la situation sécuritaire, le MPAP est clair que le peuple burkinabè ne mérite pas d’être sacrifié sur l’autel du terrorisme. Il demande à l’Etat, au-delà d’autres stratégies, de mettre à la disposition des différents acteurs dont les hommes de terrains contre l’hydre terroriste, tous les moyens possibles pour en finir avec cette question de terrorisme. « Le MPAP propose que l’Etat puisse mettre assez de moyens à la disposition des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), partout où ils se trouvent, bien armer et doter nos forces de défenses et de sécurité an matériel roulant neuf et solide afin qu’il puisse lutter efficacement contre les forces du mal pour que le pays retrouve sa liberté, sa joie et surtout sa paix » ajoute le président du MPAP, Samuel KALKOUMDO.
Le MPAP appelle également toutes les bonnes volontés, les hommes d’affaires, ainsi que toute la population burkinabè à faire de la lutte contre le terrorisme leur combat, leur priorité et de soutenir chacun dans la limite de ses capacités.
Le dernier point saillant de cette rencontre était aussi cette question de réconciliation nationale.
Le MPAP constate que depuis la nomination du ministre en charge de la réconciliation nationale, plusieurs rencontres se sont succédées mais jusque-là rien n’est encore claire. Il (le MPAP) trouve ainsi que les rencontres se concentrent beaucoup plus dans la capitale et l’accent semble être mis sur la question de l’ancien président Blaise Compaoré. Il demande aux autorités, dans ce processus de réconciliation, de faire recours à un processus participatif. Et le président du MPAP de suggérer qu’en ce qui concerne le processus de la réconciliation nationale, les autorités chargées da la question puissent organiser des rencontres avec les populations dans les régions. Pour lui la réconciliation ne se fera pas entre dirigeants seulement, mais se veut inclusive, et participative avec toutes les couches sociales qui composent l’Etat-nations.
Les conférenciers confient qu’ensemble les burkinabè doivent tout mettre en œuvre, main dans la main afin d’éviter une autre crise, qui ne ferait selon eux que retarder ce processus au lieu de le conduire à bon port. « Sans la paix, sans la cohésion sociale, sans la compréhension, nous ne pouvons pas espérer parvenir à une réconciliation véritable », conclue le président du MPAP, Samuel KALKOUMDO.
En rappel, créé le 29 octobre 2017, le MPAP est une association apolitique et laïque qui s’est fixé pour objectif de contribuer de manière significative à la culture et à la promotion de la paix et l’amour de la patrie dans les esprits des peuples.