Le 16 septembre 2021, les populations du Burkina Faso ont été surprises par des perturbations des services de la Police nationale suite à des mouvements.
Ces perturbations sont déplorables pour l’ensemble des policiers, tant elles sont préjudiciables aux usagers des services de police.
Cependant, force est de reconnaître la légitimité des raisons qui ont prévalu à de telles attitudes.
En effet, les troupes:
*s’offusquent contre le refus pour des raisons d’agenda politique, de réintégrer des camarades licenciés depuis 2019; camarades pour qui pourtant, la justice, dernier rempart dans un État de droit, a rendu la décision de réintégration.
C’est suite à des rumeurs d’une éventuelle ébullition dans les rangs que le Ministre de la sécurité a rencontré illico presto les intéressés pour ensuite produire un communiqué indiquant que les éléments seront incessamment réintégrer, alors que l’acte d’intégration n’est qu’un simple arrêter ministériel relevant de sa compétence, ce qui ne devrait souffrir d’aucune tergiversation. D’où le doute sur la bonne fois du Ministre lorsqu’on sait que le Conseil des Ministre d’hier n’a nullement abordé ce sujet.
* déplorent le deux poids deux mesures dans le traitement des entités déployées au front dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Depuis début 2019, l’État a décidé d’opérer une extension de l’IUTS sur les indemnités des travailleurs afin de soutenir l’effort de guerre. Dans ce cadre, certaines entités ont été affranchies à juste titre du fait de leur participation physique à l’effort de guerre à travers des troupes. Par contre, les policiers quand bien même ils sont au front (plus de 60 policiers décédés sur les différents théâtres d’opérations de lutte contre le terrorisme), subissent cette fameuse indexation de l’IUTS sur leur indemnités. Quelle injustice! Au point qu’aujourd’hui, les policiers s’interrogent sur l’opportunité de donner leur vie dans les différentes positions notoirement reconnues de nos jours comme étant hautement risquées.
*En outre, l’affectation des éléments victimes de l’attaque terroriste du 21 juin 2021 à Guindebila (Centre-Nord) malgré leur état de choc psychologique est vu d’un très mauvais œil.
*Par ailleurs, le management du Ministre laisse à désirer en ce que, dans un ministère aussi stratégique que celui de la sécurité, il est inconcevable de retrouver autant de non initiés à postes sensibles et de haute responsabilités notamment SG, DIRCAB, DMP, DRH, Communication, etc. Ces légèretés expliquent en partie la médiocrité des résultats dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité du quotidien.
* Enfin, le détournement d’une cargaison d’armes de la police pour la énième fois. Il n’est un secret pour personne que la police manque criardement d’armes sur le terrain. D’ailleurs, les populations ont toujours soutenu que cette situation soit corrigée. Dans ces conditions, comment accepter qu’après que le président du Faso ait instruit d’acquérir des armes pour la police nationale, un individu fut-il ministre, ait détourné ces armes pour une autre destination ?
Ainsi, L’UNAPOL tiendra pour responsable les auteurs d’une telle forfaiture, de toutes les conséquences dommageables qui adviendraient sur les théâtres d’opérations.
Populations du Burkina Faso voici entre autres, les raisons du mécontentement des policiers.
Alors que l’arrivée du nouveau ministre suscitait une lueur d’espoir de changement qualitatif dans le management, gage d’une meilleure offre de sécurité pour les laborieuses populations. Mais hélas, à peine deux mois, l’espoir est en train de s’amenuiser.
L’UNAPOL au regard de ces raisons somme toute légitimes, soutien la cause portée par les hommes et pour lesquelles elle a suffisamment attiré l’attention de la hiérarchie et même des plus hautes autorités du pays.
L’UNAPOL invite la population à la solidarité afin que ces problèmes soient résolus au plus vite pour le bonheur de tous.
Quant aux policiers, L’UNAPOL les invite à la mobilisation jusqu’à la résolution définitive de leurs préoccupations.
C’est maintenant ou jamais!
Pour le policier, L’UNAPOL ne lâche rien !
LE SECRÉTAIRE À LA COMMUNICATION ET AUX RELATIONS EXTÉRIEURES.
L’essentiel