Suspension de RFI au Burkina Faso : La réaction de Docteur Seydou DRAME 

Au soir de la suspension de Radio France Internationale ce samedi 3 décembre 2022, le Dr Seydou Drame a donné sa lecture de la mesure prise par les autorités burkinabè. Enseignant en Science de l’information et de la communication, Seydou Drame estime que la mesure est opportune. «La radio est avec les réseaux sociaux une brûlante arme en temps de guerre», a-t-il révélé. Lisez plutôt !

Vous savez très bien que RFI est financée à plus de 98% sur le budget du ministère des affaires étrangères ; elle ne fait que dire ce que pense la politique étrangère de celui qui la finance. Qui tient le tube digestif tient en principe la langue. RFI est un instrument au service des intérêts de son pays. Les médias publics burkinabè jouissent d’un devoir d’ingratitude, même s’il leur arrive de bénéficier de subventions gouvernementales (judees insuffisantes). Je veux dire que le journaliste burkinabè est plus objectif que leurs confrères français. Là-bas, en France, celui qui veut l’indépendance rédactionnelle peut opter d’être pigiste: il échappe ainsi au lien de subordination qui souille sa liberté d’expression.

Je ne suis point heureux que RFI soit suspendue au Burkina, mais c’est la seule réplique légitime contre les agressions subitement verbales sous le manteau d’information crédible.

Peut-être que cette station-amie comprendra que la colonisation est finie et que chacun sait reconnaître les infox officiels qu’elle diffuse vers les anciennes colonies en voie d’émancipation. Elle oublie que les anciennes colonies parlent de coopération et non de pérennisation des attitudes coloniales consistant à choisir pour les anciennes colonies.

Rien ne sera comme avant !

C’est vrai, la déontologie, le professionnalisme sont des exigences pour tout médias; mais . La radio est toujours « la voix de son maître ». Dites à RFI qu’on l’aime bien, mais l’on refuse partout la manipulation, la déformation des faits et des opinions dont elle a le secret.

En tous les cas, la fermeture des stations de radio et médias jugés hostiles est une des sanctions héritées nouvelle de la politique française depuis la guerre ukrainienne!

En période de guerre, la radio est une arme plus meurtrière que les missiles !

Docteur Seydou DRAME est un acteur dans la formation dans les écoles de journalisme et Communication. Il a contribué à former de nombreux journalistes au Burkina Faso.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *