Situation Nationale : OUSMANE DANFODIO DIALLO, président de l’ARDI, pense qu’en 03 ans le président DAMIBA pourra atteindre son objectif.

OUSMANE DANFODIO DIALLO est le président de l’Alliance pour la Renaissance, la démocratie et l’intégration (ARDI), un parti qui s’est assigné pour mission d’organiser des débats avec un nombre restreint de citoyens, sur la citoyenneté, la démocratie, le vivre ensemble, tout ce qui concourt à solidifier les relations entre citoyens. La rédaction de www.lessentiels.net a trouvé qu’il serait judicieux d’entendre ses observations de la situation que vit le Burkina Faso, dont l’insécurité et surtout le  »Burkina » après l’investiture de Paul Henri DAMIBA comme président du Faso par le conseil constitutionnel. C’était dans la soirée du vendredi 18 février 2022 à Ouagadougou. Entretien !

www.lessentiels.net : Que pensez-vous de la décision du conseil constitutionnel du Burkina Faso de procéder à l’investiture du Colonel Damiba comme président ?

Ousmane Diallo : Le président Damiba a été investi président par le conseil constitutionnel pour pouvoir mener à bien une mission qui lui a été confiée par le peuple, celle de délivrer le Burkina Faso de l’insécurité dans laquelle il est plongé depuis 2015 et surtout de conduire l’État vers les meilleures possibilités.

Quelle est votre appréciation de la procédure d’accession du MPSR au commande du Burkina Faso ?

L’avènement du MPSR était une bonne chose parce que l’APMP était en panne d’idées, en panne d’innovation et ne répondait plus aux préoccupations du peuple burkinabè. Vous avez vu que depuis que le MPP est au pouvoir, l’insécurité était de plus en plus grandissante. Le vivre ensemble était touchée, vous avez vu le cas de Yirgou. Et donc il ya un ensemble d’éléments qu’ils n’ont pas pu être maîtrisés et il fallait les arrêter.
Comme vous le savez, nous sommes en démocratie et on ne pouvait pas les interrompre avant la fin de leur mandat. Maintenant que cela est arrivé, nous espérons que les nouveaux dirigeants vont répondre aux aspirations du peuple.

Quelles sont donc vos attentes de cette gouvernance du MPSR?

Mes attentes figurent déjà dans le premier discours du président Damiba, celui de la restauration de l’intégrité territoriale de notre pays, le retour des exilés internes, réorganiser et refonder l’État burkinabè.

Comment vous envisagez la composition du gouvernement à venir ? Les militaires doivent-ils s’approprier tout l’exécutif ?

Un gouvernement mixte pourra permettre d’aller vers l’efficacité, l’unité et la réconciliation parce que exclure une partie et vouloir aller de façon unitaire, ça risque de compliquer les choses. Il faut aussi compter avec les OSC parce qu’ils occupent une place importante dans la sphère de décision. Un gouvernement tout militaire risque de causer un problème d’exclusion.

Combien de temps est donc raisonnable pour cette transition à venir ?

En tant que membre de l’ex CFOP, J’avais déjà souscrit pour 18 mois de transition mais à voir la configuration actuelle des choses, ça risque d’être compliquer de pouvoir repousser considérablement les terroristes, et aux delà ramener les déplacés internes dans leur source, réhabiliter ou construire de nouvelles infrastructures en 18 mois. Je crois que 03 ans sera raisonnable.

Est-ce que vous croyez aux capacités de Paul Damiba de répondre aux aspirations du peuple burkinabè ?

J’ai parcouru le livre écrit par l’actuel président Damiba,  »Armée ouest africaine et terrorisme, réponse incertaine » et j’ai pu souligner au chapitre 3 de ce livre qu’il traite des approches souhaitables pour lutter contre le terrorisme, et je pense que s’il met en pratique ce qu’il a écrit, il n’y a pas de raison qu’il ne nous sauve pas de cette situation. Si théorie et pratique sont associés, je pense qu’il y aura succès.

Quel est votre mot de fin?

Je souhaite le retour de la paix dans notre pays, que les autorités en place puissent répondre aux préoccupations du peuple burkinabè. J’appelle tout le monde à les accompagner pour qu’ils puissent atteindre les résultats.

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