L’ONG Voix de Femmes, a organisé ce vendredi 29 décembre 2023 à Ouagadougou un déjeuner de presse avec une trentaine de médias pour partager et analyser les récits locaux qu’elle a collecté sur les effets néfastes des changements climatiques auprès des organisations de femmes et de jeunes dans les communes rurales de la région du Centre, zones d’intervention du projet « African Activists For Climat Justice (AACJ) ». Il était aussi question de proposer des canaux efficaces de leur diffusion.
L’ONG ‘’Voix de Femmes’’ bénéficie de l’accompagnement technique et financier du Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines (FEMNET) basée à Nairobi au Kenya pour la mise en œuvre d’un projet dénommé « African Activists For Climat Justice (AACJ) » dans les régions du Centre et du Centre Nord. L’objectif dudit projet est de contribuer à amplifier les voix des femmes, jeunes et communautés locales et autochtones qui réclament la justice climatique et à renforcer les capacités des groupes les plus touchés par le changement climatique afin de faire progresser l’équité, la dignité et la justice pour les communautés les plus vulnérables et les plus réprimées en Afrique. Dans le cadre des activités du projet, Voix de Femmes a procédé à une collecte de récits locaux sur les effets néfastes des changements climatiques auprès des organisations de femmes et de jeunes dans les communes rurales de la région du Centre, zones d’intervention du projet. ette approche par le récit est selon les premiers responsables une innovation qui permet d’une part, de sensibiliser les populations, mais d’autre part, d’interpeler les pouvoirs publics afin d’induire des changements liés aux inégalités en matière de justice climatique.
C’est donc afin de diffuser les récits collectés que ‘’Voix de Femmes’’ a organisé le déjeuner de presse qui pour partager des récits pertinents et significatifs avec les organes de presse et de proposer des canaux efficaces de leur diffusion.
« La justice climatique pour le Burkina Faso est d’amener la population burkinabè à comprendre la crise sur le climat, ses causes et renforcer les moyens d’existence des communautés face à ces crises. Nous appelons les pays industrialisés à reconnaitre le tort causé au pays sous développé et à mettre en place des actions pour renforcer les capacités d’adaptation des communautés qui ne sont pas responsables. Une justice climatique aussi pour le Burkina c’est aussi avoir une communauté qui est informée de ce qui se passe, qui est responsable et qui se met au cœur du changement qu’il veut voir. C’est vrai que le problème est déjà là mais il y a beaucoup de choses qu’on peut toujours faire. Parmi les récits que ‘’Voix de Femme’’ a présenté, nous avons pu connaitre ce que certaines personnes vivent, connaitre les initiatives que ces populations ont pour construire leur résilience en matière de changement climatique. Dans le cadre de ce projet, c’est de voir ce qui est fait, ce qui marche et qu’est-ce que les populations vivent» a laissé entendre Madame Kambou oureratou/Ouedraogo, coordonnatrice du projet AACJ.
En termes d’actions pour contraindre les gouvernants à prendre leur responsabilités en charge, … se veut rassurant. « Nous allons d’abord diffuser ces récits avec eux. Beaucoup de choses également sont en train d’être faites pour renforcer les résiliences des communautés. Nous voulons que les gouvernants portent les voix des communautés au niveau des rencontres d’Etats. Nous allons disponibiliser les données pour que le gouvernement puisse écrire des projets pour mobiliser la finance climatique à l’endroit de la population burkinabè », conclu-t-elle.
« African Activists For Climat Justice (AACJ) » est un programme qui est mis en œuvre dans 8 pays dont le Burkina. Le projet Au Burkina Faso, il est mis en œuvre par ‘’Voix des Femmes’’ au nom de ‘’FEMNET’’ sur une durée de 5 ans.