-Le ministre en charge de la Communication Jean Emmanuel Ouédraogo, au nom du Premier ministre, a invité jeudi, les participants à la 13è édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO) à faire « des propositions pertinentes et réalisables » pour faire « des médias et de la communication une arme redoutable de guerre contre le terrorisme ».
La cérémonie d’ouverture de la 13è édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO) a été présidée jeudi après-midi, par le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela.
Le discours officiel du chef du gouvernement a été lu par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Dans ce discours, le Premier ministre a émis le vœu que les participants au sortir de leurs travaux, fassent « des propositions pertinentes et réalisables à même de faire des médias et de la communication, une arme redoutable de guerre contre le terrorisme et une force d’information et de communication au service du citoyen africain en général et sahélien en particulier ».
Pour lui, les UACO se veulent être un cadre cohérent qui porte sa réflexion sur la liberté de la presse et le droit d’accès à l’information en contexte de crise sécuritaire et humanitaire.
La 13e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) 2023 se tient sous le thème : « La liberté de la presse et droit d’accès à l’information en contexte de crises sécuritaire et humanitaire », avec le Niger comme pays invité d’honneur.
Le chef du gouvernement s’est réjoui du choix du thème qui selon lui, place au cœur des échanges, des questionnements essentiels et fondamentaux qui établissent les liens étroits entre la protection de la liberté de la presse, la liberté d’opinion et d’expression, la responsabilité sociale du journaliste, le droit d’accès à l’information et l’émergence d’une culture de la paix et du mieux-vivre ensemble.
« La tenue des UACO constitue un enjeu en soi pour les pays en situation de crise sécuritaire, particulièrement le Niger, le Mali et le Burkina », a-t-il indiqué dans le discours.
Apollinaire Kyélem de Tambèla a précisé qu’au-delà de cet enjeu, ces pays doivent s’ouvrir au regard de la communauté des médias et de la communication afin de faire de l’information et de la communication, un outil parmi tant d’autres, de résilience et de reconquête du territoire nationale.
A ses dires, les manquements à l’éthique et à la déontologie observés dans certains médias, ajoutés aux éléments de désordre enregistrés sur les réseaux sociaux constituent une menace sérieuse pour la liberté de la presse, mais aussi pour la paix et la cohésion sociale.
A cet égard, a-t-il poursuivi, « il nous faut donc créer des espaces d’échanges et de débats pour que les médias, continuent à être des espaces de liberté qui contribuent à la formation de l’identité citoyenne et à l’ancrage de la bonne gouvernance ».
Le ministre de la Communication, des postes et de l’économie numérique de la République du Niger, Sidi Mohamed Raliou, a affirmé l’attachement de son pays, « à une presse libre, professionnelle, responsable, patriote, respectueuse des valeurs africaines et qui s’éloigne à jamais des clichés stéréotypés et importés des concepts impérialistes et néocolonialistes ».
« Le thème nous interpelle tous en ce sens que notre plume et notre micro sont de très puissantes armes. Non pas des armes de destructions massives, mais des armes pour bâtir la paix, des armes pour construire et instruire la société pour en faire un havre de paix et de dignité », a-t-il martelé.
Sidi Mohamed Raliou a souhaité « des analyses profondes sur les forces et faiblesses dans ce domaine afin de mieux définir les voies et moyens qui permettront aux journalistes et communicateurs de nos pays de construire et de développer avec plus d’authenticité dans le narratif, les questions sécuritaires et humanitaires ».
« Plus jamais donc chez nous ces images avilissantes et dégradantes, ces reportages répugnants et mensongers », a indiqué le ministre en charge de la Communication du Niger.
M. Raliou a invité les acteurs des UACO à travailler et à bannir toute collaboration « avec le diable qui milite pour retarder l’indépendance et le développement de notre espace ».
Les UACO 2023 se tiennent du 07 au 09 décembre 2023 à Ouagadougou, avec au menu plusieurs communications autour du thème central.
Agence d’information du Burkina
HB/wis