Cinq (05) téléphones portables, douze (12) cartes SIM, deux (02) ordinateurs, un (01) disque dur, plusieurs ordonnances, un lot de cachets, un lot de produits pharmaceutiques et une somme de sept-cent cinquante mille (750.000) FCFA ont été saisis des mains d’un groupe de deux (02) présumés cyber délinquants dont un est un repris de justice.
Fort de deux (02) membres (O.O et Y.E), le groupe était spécialisé dans le chantage à la vidéo, le proxénétisme, la promotion de l’avortement, l’exercice illégal de la profession de médecin, le faux et usage de faux, ainsi que l’usurpation d’identité via les moyens de technologie de l’information et de la communication (TIC).
Le mode opératoire du groupe consistait d’une part à faire la promotion de produits pharmaceutiques pour un avortement rapide ou naturel à travers deux comptes Facebook, dénommées « Avortement Burkina Faso » et « Avortement Naturel ». Dès qu’une personne intéressée entre en contact avec ledit groupe et qu’ils conviennent du prix des produits qui s’élève généralement entre 15 000 et 20.000 FCFA, cette personne se voit promettre la livraison de sa commande via un livreur. Toutefois, il arrive des fois que certaines personnes après paiements des montants via les solutions de paiements mobiles ne reçoivent pas les produits commandés.
A la question de savoir comment ils (O.O ; Y.E) parviennent à se procurer les médicaments, ils affirment les payer dans des pharmacies de la place en usant d’ordonnances préétablies et cachetés avec des identités usurpées de médecins spécialistes en gynécologie.
En plus des deux membres du groupe, deux autres personnes (S.O et B.M) dont l’une est une femme ont eu recours aux services du groupe en se procurant des produits en vue de procéder à des avortements. Ces faits sont également prévus et punis par la loi.
D’autre part, les membres du groupe évoluaient également dans le proxénétisme en mettant en relation des jeunes filles avec des expatriés pour une relation intime moyennant une somme d’argent. Pour ce faire, la victime doit préalablement leur envoyer une vidéo intime qui sera utilisée pour rassurer le soi-disant « client ». La même vidéo constitue parfois un moyen de chantage à l’endroit de l’auteur afin d’obtenir des faveurs sexuelles ou de l’argent sous peine de voir sa vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Interpellés puis auditionnés dans les locaux de la BCLCC, tous ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Au terme de l’enquête, les présumés cyber délinquants ont tous été déférés devant Monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I.
La BCLCC saisit cette occasion pour inviter la population à une utilisation prudente et responsable des réseaux sociaux et l’encourage par ailleurs à dénoncer tout cas suspect par appel au 25 39 58 41, à écrire à l’adresse cybercrime@securite.gov.bf ou en se déplaçant à son siège sis en face de l’entrée 11 du Stade Issoufou Joseph CONOMBO (Ex Stade Municipal) de Ouagadougou.
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