L’Association Citoyen du Faso (CIFA), lors d’un déjeuner de presse ce matin à Ouagadougou, demande aux burkinabè de ne pas se tromper d’ennemis. Car pour lui, le changement ne viendra pas forcement du changement de président mais dans la technique de combat.
Depuis 2016, le Burkina Faso est confronté à une crise sévère et multiformes d’une grande complexité due aux activités croissantes des groupes armés. La crise sécuritaire a atteint la quasi-totalité du territoire burkinabè occasionnant une vague importante de déplacés internes. Maigre tout le pays connait une dégradation continue du contexte sécuritaire et fait face à une recrudescence des attaques terroristes. L’association CIFA lors de sa sortie médiatique ce jeudi 18 novembre 2021 à Ouagadougou reste convaincu que si le Burkina Faso assiste toujours à des attaques à répétition, il est donc clair que le pouvoir en place ne s’est pas attaqué aux causes mais plutôt aux conséquences. Le CIFA pense que les burkinabè ne doivent pas se tromper d’ennemis. « Depuis quelques jours, nous assistons à des marches dans certaines villes du pays demandant le départ de l’armée française et celui du président Roch Marc Christian Kaboré. Le Burkina Faso est un pays de droit et de liberté, tout citoyen a donc ce droit de montrer son mécontentement. Les burkinabè ne doivent pas se tromper de cible et demander le départ du président Roch Marc Christian Kaboré car nous seront toujours dans un perpétuel recommencement. », martèle Abdoul Moumouni RABO, président du CIFA.
Pour sa part, le CIFA, reste très vigilant pour ne pas se faire manipuler par une classe politique toujours avide du pouvoir. Il compte mettre l’accent sur la sensibilisation plutôt des citoyens à un sursaut patriotique et à s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme que de mener des marches de protestations. Elle interpelle également l’Etat sur sa mission régalienne qui est celle de sécuriser tous les burkinabè et d’avoir un peu d’audace selon elle dans les prises de décisions au niveau de la hiérarchie militaire afin de venir à bout du terrorisme. Elle demande également au gouvernement de s’impliquer à motiver les forces de défense et de sécurité qui sont au front mais également de les doter de matériels militaires conséquents.
« Il faut des aérodromes dans toutes les zones touchées par le terrorisme. Alléger la lourdeur administrative, impliquer les leaders coutumiers et religieux afin de trouver des solutions endogènes, engager toute la population en particulier les jeunes dans la lutte et nouer des partenariats avec qui de besoin afin de soulager définitivement le Burkina Faso de l’insécurité », recommande le président RABO
Le chômage au cœur du terrorisme.
Pour le mouvement, la problématique du chômage est cruciale au Burkina Faso. Le taux ne fait qu’augmenter d’année en année et
pour ses membres, le manque d’emploi est une des principales causes du terrorisme au Burkina Faso. « Le chômage est un phénomène social qui augmente sans cesse notamment dans la population jeune et touche toutes les catégories de la société sans exception aussi bien chez les universitaires, que ceux dépourvus de diplômes et les jeunes ruraux. Vous êtes d’avis avec moi qu’un jeune qui peine à manger ou qui a perdu son emploi devient automatiquement une proie pour les groupes armés, donc nous allons dans nos actions futures mettre l’accent sur la lutte contre le chômage dans le vrai sens du terme. » révèle Augustin Nabaloum, par ailleurs coordonnateur régional du Centre Nord pour le compte du mouvement. Il reste convaincu que c’est en cela que le terrorisme pourrait connaitre un recul.
Le mouvement a par ailleurs tenu à préciser que les besoins humanitaires des personnes déplacées internes restent une préoccupation pour les autorités du pays.
Le CIFA organise son assemblée générale statutaire ce dimanche 28 novembre 2021 au palais des sports de Ouaga 2000. A cette assemblée générale, il sera question de décliner le plan d’action 2022 2023. le CIFA est une organisation de la société civile qui se bat contre le chômage surtout des jeunes.
Il promet la mise en place d’une batterie d’actions spécifiques tant conjoncturelles que structurelles pour selon lui contribuer à la réduction du taux de chômage au Burkina Faso.
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