L’Initiative africaine- Stop dépigmentation (IASD) a procédé hier jeudi 18 février 2022 à Ouagadougou au lancement officiel de ses activités de lutte contre la dépigmentation sous toutes ses formes. C’était au cours d’une conférence de presse.
La dépigmentation se définit comme étant la perte ou la suppression du pigment, d’un tissu notamment de la peau. En d’autres termes c’est l’action d’utiliser des produits dans le but d’éclaircir la peau.
Au Burkina Faso, cette pratique, selon l’Initiative africaine- Stop dépigmentation (IASD) a pris tellement d’ampleur qu’elle est devenue le troisième problème de santé publique après le paludisme et les maladies respiratoires (selon le docteur Andonaba, dermatologue et vénérologue au CHU-SS de Bobo Dioulasso.)
L’autre préjugé social est que la peau claire est considérée comme une référence mais aussi comme objet de séduction.
L’autre constat selon toujours le l’IASD est que des hommes se dépigmenter alors qu’on attribuait cette étiquette à des femmes.
L’IASD, se demande donc si toutes ces personnes qui se dépigmentent la peau sont réellement conscientes des conséquences de cette pratique.
C’était au cours d’une conférence de presse tenue dans la matinée de ce jeudi 17 février 2022 à Ouagadougou ou elle procédait officiellement au lancement de ses activités.
Des maladies comme l’acné cortisonique (liée à l’utilisation des corticoïdes locaux qui aggravent et compliquent les kystes ; les taches brunes), les vergetures (rupture des fibres élastiques de la peau), le cancer de la peau, des problèmes de cicatrisations qui créent des complications lors d’une éventuelle opération chirurgicale et même la mort dans le pire des cas sont entre autres les conséquences de la dépigmentation.
Au regard de la gravité de la situation, l’IASD interpelle les autorités à se pencher sans complaisance et de manière urgente sur ce problème qui décime selon elle insidieusement les populations, notamment la couche féminine.
»Nous invitons les décideurs politiques à mettre en place des campagnes de sensibilisation et d’autres actions en vue de la lutte contre la dépigmentation » a lancé Issaka Ouedraogo, président de l’IASD.
Elle appelle ainsi chaque citoyen à sa responsabilité accrue sur les conséquences de cette pratique, car pour elle l’avenir du Burkina Faso dépendra de la santé de ses fils et filles sans exception.
L’IASD compte plaider auprès des autorités étatiques, religieuses et coutumières dans le cadre de son combat.
Elle se dit également prête à choquer les consciences, s’il le faut, pour se faire entendre.