«GoPaga était une façon pour moi de rendre au Burkina ce que ce pays m’a donné». Fadima KAMBOU, initiatrice de Go Paga.

Avec plus de six centres pour la prise en charge des veuves et enfants des FDS, et des blessés de guerre, l’association Go Paga initiée en 2022 contribue à la lutte contre l’hydre terroriste au pays des hommes intègres. La structure fondée par Fadima KAMBOU intervient dans l’éducation et la promotion sociale des ayants-droits des FDS tombés au front et la prise en charge alimentaire des blessés de guerre. Dans cet entretien, Mme KAMBOU revient sur les débuts de l’association. Lisez plutôt !

 Merci de vous présenter

Je suis Fadila KAMBOU, initiatrice du programme GoPaga, GoPaga qui est une structure qui accompagne les familles de nos FDS qui sont restés en opération, en collaboration avec l’action sociale des armées. Là-dessus, il y a d’autres associations qui travaillent.

Quelles sont les activités de GoPaga ?

GoPaga a été officiellement lancé en février 2021, nous accompagnons en fait les familles à s’autonomiser à travers différents volets. On a le volet éducation et scolarisation, le volet autonomisation et aussi le loisir des blessés. Nous avons mis en place des centres de formation pour les veuves et aussi des centres pour les blessés de guerre.

Pourquoi l’appellation GoPaga ?

GoPaga parce que ce programme a été conçu pour accompagner les familles des FDS, donc quand on parle de famille, on parle de femmes et enfants, et femme c’est «Paga» en mooré, et l’idée de notre projet c’est d’apprendre aux femmes à savoir pêcher. On ne leur donne pas le poisson. Donc l’idée c’est femme lève toi, bats toi. Go c’est en anglais, en avant la femme en fait.

Combien de membres regorge l’association ?

On a notre bureau de gouvernance, après on a des membres, on est au total 10 membres.

 Que fait GoPaga concrètement pour les ayants-droits des FDS victimes de la lutte contre le terrorisme ?

Concrètement, nous scolarisons les enfants, on a payé environ 600 scolarités, nous donnons la carte d’assurances maladies, nous avons donné environ 500 cartes, je dis environ, parce que ça augmente du jour au lendemain, dès qu’il y a des familles qui sont dans le besoin, on réactive les cartes. Nous organisons des arbres de Noël, on en a fait à Ouaga, à Kaya. Donc, on fait des activités avec les enfants, on a nos crèches, où les mamans peuvent laisser les enfants de 0 à 3 ans. On a une crèche au camp Lamizana, une crèche au camp CRS, une crèche au camp Paspanga. Par contre au camp Paspanga, c’est pas pour des orphelins, c’est pour des enfants de gendarmes, ils peuvent y laisser leurs enfants et aller travailler dans la quiétude. Mais les autres crèches, c’est plutôt les orphelins qui y sont. À Bobo-Dioulasso également, on a un centre également avec une crèche. Voilà ce que nous faisons s concrètement pour les enfants, et au niveau des femmes, elles sont dans les centres, actuellement, on a trois centres fonctionnels, camp CRS à Ouaga, au camp Ouezzin Coulibaly à Bobo et puis au camp Sangoulé Lamizana. Il y a un en cours en Kaya qui est en construction. Ce sont des centres où les femmes se forment en restauration, en art culinaire, en coiffure, en couture et en saponification. Au niveau des blessés aussi, on fait des formations, mais on fait tout ça en collaboration avec l’action sociale, c’est pas GoPaga qui fait tout ça tout seul en fait. Et aussi, il y a d’autres associations au Burkina qui accompagnent l’armée. Par exemple, l’année dernière, les enfants que nous avons scolarisés, on a présenté 4 au bac, 3 ont eu le bac et ces 3, il y a une association qui a permis que ces 3 aient une bourse pour continuer leurs études supérieures. C’est de la complémentarité, nous on joue notre partition parce qu’on se dit qu’on a l’obligation, c’est notre devoir vu ce que traverse le pays, mais on n’est pas les seuls.

Comment se fait cette collaboration avec l’action sociale de l’armée ?

On n’est pas financé par l’action sociale des armées, on travaille en collaboration parce que c’est dans cette maison qu’il y a les bonnes informations, c’est eux aussi qui s’occupent du bien-être des familles de FDS, pour l’armée, pour les paramilitaires parce qu’il y a l’action sociale pour les paramilitaires et autres, mais l’idée, nous association pour collaborer avec l’armée, c’est de passer par l’action sociale pour voir quels sont les besoins. Et derrière, les ressources que nous mobilisons, on essaie aussi de les mettre dans ces différents besoins, pour ne pas aller dans tous les sens, on essaie de voir ce qui manque et on essaie d’apporter des solutions.

Qu’est ce qui vous a motivé à initier GoPaga ?

Ce qui m’a motivé déjà, j’étais en poste, DRH (Directrice des Ressources Humaines, NDLR), dans une microfinance. Mais, moi je suis orpheline, on m’a aidée. On ne m’a pas aidée avec le repas, on m’a aidée avec l’éducation. Mon mari a fait le PMK (Prytanée Militaire du Kadiogo NDLR), milieu militaire par contre aujourd’hui dans la vie civile. Il a des frères d’armes même s’il est aujourd’hui dans le monde civil, et il se trouve que quand je suis rentrée de l’étranger, ma voisine de maison, son mari il va en opérations, même si on parle pas de ça. Quand on voit les attaques sur Facebook, on part lui demander d’après son mari, juste prendre les nouvelles de la famille, mais il y a deux ans, elle m’a dit qu’elle avait pas les nouvelles de son mari, que ça faisait deux jours qu’elle n’avait pas les nouvelles de son mari. Moi je regardais ces enfants, qui jouent avec mes enfants, je me dis bon, nous on est tout temps en train de dire le gouvernement, l’Etat, mais nous quelle est notre part de responsabilité ? On se dit oui, ça s’est mal fait, mais si c’est mal fait, comment nous on fait les choses, comment nous on voit les choses, maintenant, voir les choses, ce n’est pas sortir crier, voir les choses c’est peut-être se dire, quelles sont les choses que moi je peux apporter, peut-être que je me trompe, mais en tout cas c’est cette solution-là que j’ai voulu apporter, quelle peut être ma partition, qu’est ce que je peux faire, moi je sais faire que les ressources humaines, accompagner les hommes à se développer, accompagner les personnes qui sont en difficultés qui se disent je suis un raté parce que j’ai raté tel diplôme, non, il n’y a pas un raté, juste parce qu’on a pris le mauvais chemin. Par exemple, il y a des enfants qui ne sont pas forts à l’école, mais avec la pression des parents qui continuent à faire le BEPC 10 fois pour faire plaisir à papa et maman. Pourtant cet enfant là, on pourrait l’enlever de l’école pour la mettre dans ce qu’il a envie de faire, ce qui le réveille sans que personne ne réveille le matin, on trouvera des enfants très motivés. Donc moi ce sont ces trois éléments, le fait que je sois orpheline, le fait que mon mari ait fait le PMK et aussi le fait que j’ai ma voisine, donc je l’ai écrit pendant un certain temps et en novembre j’ai démissionné de mon poste pour pouvoir conduire GoPaga. C’était une façon pour moi de rendre au Burkina ce que le Burkina m’a donné parce que moi j’ai eu une bourse d’études. Voilà comment est né GoPaga.

Comment ont été les débuts ?

Nous, on est une équipe de rêveurs, on y va on fonce, j’ai financé GoPaga sur fonds propres sans media de février à juin. On était dans notre magasin et on faisait les choses et quand ça a bien fonctionné, la hiérarchie militaire a validé et voilà pourquoi on est présent sur les médias et tout, ça grandit.

Comment est ce que vous arrivez à mobiliser les moyens pour financer vos activités ?

La première année de février à juin, on a travaillé sur fonds propres, mais depuis on est accompagné par la diaspora burkinabè, par des entrepreneurs d’ici, de grandes institutions comme Coris, nous avons été accompagnés par la LONAB, des institutions étrangères qui nous accompagnent dans la scolarisation des enfants, je ne vais pas citer les partenaires pour ne pas vexer certains, mais franchement on est soutenus, par la hiérarchie militaire parce que le soutien, il n’est pas que financier, on est soutenu par la presse car je trouve que la presse a beaucoup soutenu ce projet. L’an dernier, j’ai été reçu par une organisation qui vient aujourd’hui au Burkina et c’est une première en Afrique, on a rencontré le patron de l’armée américaine parce que la presse a supporté ce projet, donc je remercie la presse burkinabè parce qu’en parlant de GoPaga, la presse contribué à propulser une initiative locale à l’international. C’est pas pour rien que je parle d’union, quand les Burkinabè sont derrière quelque chose, ça peut aller très loin. Donc, je me dis l’Union fait la force. C’est pas que nous, on a fait une partie du boulot, mais il y a beaucoup qui font le travail comme je l’ai cité.

Comment se fait l’identification des cibles ?

Tout homme qui tombe en opération où tout homme qui tombe même s’il n’est pas en opération, nous on le prend en charge. Tout soldat défunt quel que soit la cause, on prend un en charge. Quand on a commencé, c’était exclusivement avec les militaires tombés en opération, après on a ouvert aux paramilitaires et maintenant tout militaire tombé, si la famille est dans le besoin, on est prêt à aider parce qu’on accompagne même certains VDP, au niveau du camp Sangoulé, il y a des VDP. Pour l’instant au niveau des familles, ce n’est pas ouvert aux VDP, mais on y réfléchit.

Quelle est votre appréciation de la gestion de la crise sécuritaire par les autorités actuelles?

Apprécier aujourd’hui la gestion de nos autorités depuis 2015, moi j’ai pas forcément d’avis, parce que ça c’est aux politiciens, aux hommes d’État, si moi je peux donner mon avis, je pense que notre pays traverse des difficultés, il y a des solutions qui sont bonnes, il y a des solutions qu’il faut améliorer, mais je pense qu’il faut beaucoup de sagesse, pour qu’on puisse aller au bout de ce mal. Mon avis est que c’est difficile et il faut l’union de tout le monde pour aller de l’avant.

Quel mot, et à l’endroit des autorités, et à l’endroit des populations pour venir à bout de ce mal qui bouleverse la vie des Burkinabè?

On doit trouver des compromissions pour pouvoir accompagner ce pays en fait. C’est la terre de nos ancêtres, c’est là où nos enfants vont grandir et on a le devoir en fait de se mettre ensemble, de prier pour ceux qui prennent des décisions pour ce pays. Après c’est difficile de se prononcer parce que quand tu te prononces, tu te sens un peu stigmatisé, dans l’état où on est là, c’est l’union. S’unir et penser à nos enfants, je me dis que chacun en se réveillant le matin se demande, qu’est ce que j’ai envie pour mes enfants, quand je regarde mes enfants, j’adore mes enfants, tout le monde aime ses enfants, pourquoi ne pas s’unir alors que tout le monde adore ses enfants, tout le monde rêve du meilleur pour ses enfants, pourquoi ne pas avoir le même souhait-là pour notre pays. Les FDS ce sont nos frères, nos parents, nos enfants pour certains qui défendent au prix de leur vie, donc il faut aider pour que ça s’arrête.

Quelles sont vos ambitions ?

Moi je ne me projette pas. Mon rêve est que GoPaga s’arrête. Où que GoPaga change de cible. Parce que je ne souhaite pas qu’un homme tombe encore. Je n’ai pas de projet long terme.pour GoPaga, peut-être c’est aider l’armée après à accompagner les familles de ceux qui sont là.

Avez-vous un dernier mot ?

C’est vous remercier déjà, comme je le dis la presse. Que la Paix revienne au Burkina Faso. Que Dieu apaise les cœurs des Burkinabè.

2 commentaires sur « «GoPaga était une façon pour moi de rendre au Burkina ce que ce pays m’a donné». Fadima KAMBOU, initiatrice de Go Paga. »

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