Gel des comptes des sociétés de trading au Burkina : l’Etat burkinabè est appelé à s’investir pour le remboursement des capitaux des investisseurs

Le regroupement des investisseurs en trading étaient dans la matinée du samedi 14 novembre 2021 à Ouagadougou face aux journalistes. Il était question si on s’en tient à leurs explications de donner la vraie information sur leur situation depuis la crise survenue en 2019 au niveau des sociétés de trading qui exerçaient sur le territoire national depuis 2016. Ils demandent ainsi à l’Etat burkinabè de les aider à récupérer leur argent.

Une crise éclatait en 2019 au niveau des quatre sociétés de trading que sont Globumi, Glofas- Royal finance, Barka Finance et ce, suite au gel de leurs comptes bancaires par la justice burkinabè pour activités illicites et non conformes à la loi. Du gel des comptes de ces sociétés en résultaient de terribles conséquences pour les investisseurs. En effet durant des mois les sociétés n’ont pu assumer leurs engagements contractuels vis-à-vis des investisseurs, alors des drames humains ont commencé pour la quasi-totalité de ceux qui avaient cru en cette nouvelle activité au Burkina Faso. Les responsables des sociétés de trading la main sur le cœur assuraient les investisseurs non seulement de leur volonté à faire face à leurs engagements, mais de leur capacité financière dès que les comptes seront débloqués. Forts de ces assurances données par les sociétés et vivant au quotidien un calvaire ponctué de maladies, de factures impayées, d’enfants expulsés des écoles poursuivis par les fournisseurs, les investisseurs organisés en plusieurs structures (AIT-Amazones-jeunes investisseurs personnes de 3eme âge) ont entrepris des actions (marche -meeting-conférence de presses démarche auprès des autorités politiques, administratives, religieuses, traditionnelles, judiciaires) celles-ci ont finalement abouti au dégel partiel des comptes en janvier 2020 et total en mars 2020. Les investisseurs qui pensaient voir la fin des mois de la misère qui les tenaillait, mais que nenni, l’espoir se mua en cauchemar, à les entendre. En effet au niveau de toutes les sociétés qui avaient pris l’engagement devant la justice de les payer ont commencé à soit ne pas payer, ou à avancer des arguments fallacieux. La volonté de payer s’est transformée selon eux en stratagème digne de Machiavel. Ainsi donc, ils confient que des familles sont disloquées totalement car les biens ont été hypothéqués, de nombreux investisseurs sont morts fautes de n’avoir pas pu honorer leurs ordonnances médicales (insuffisants rénaux -malades de cancer ..etc) et bien d’autres conséquences. Les investisseurs trouvent à la situation qu’ils vivent une crise sociale profonde, car au-delà des milliers de personnes cette situation concerne des dizaines de milliers de Burkinabè directement et des centaines de milliers indirectement; c’est dire en d’autres termes que cette crise a un potentiel de déflagration sociale aux conséquences incalculables. Et les autorités burkinabè restent dans un silence qui selon eux hautement assourdissant et leur passivité devant une telle détresse. Ils appellent ainsi l’Etat burkinabè à l’aide en vue de rentrer en possession de leurs argents.  »Si l’Etat est l’instigateur des gels de comptes des sociétés de trading, il est censé s’assumer en accompagnant le dégel par le paiement des investisseurs », martèlent les investisseurs lors de cette sortie médiatique.

Ils souhaitent ainsi que les sociétés de trading à qui ils ont confié leur argent les remboursent dans les plus brefs délais.

En rappel c’était plus de 21 000 investisseurs qui avaient signés plus 52 000 contrats avec ces sociétés. Le gèle des comptes qui étaient d’une valeur de près 40 milliards a eu lieu en mai 2019.

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