En conférence de presse dans la matinée de ce mardi 17 Août 2021 à Ouagadougou, les membres de la Coordination des Comités de Défenses et d’Approfondissement des Acquis de l’Insécurité Populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou ont réaffirmer leur position face à l’accélération et l’approfondissement de la crise multidimensionnelle que connait le Burkina Faso. Ils pointent du doigt les puissances étrangères.
Les membres de la Coordination des Comités de Défenses et d’Approfondissement des Acquis de l’Insécurité Populaire (CDAIP) étaient face aux hommes de médias dans la matinée de ce mardi 17 Août 2021 à Ouagadougou. Plusieurs sujets ont été débattus dont principalement la question de l’insécurité grandissante au Sahel plus précisément au Burkina Faso. Pour la CDAIP, l’insécurité notamment les attaques terroristes dont le Burkina Faso est victime et qui touche désormais toutes les régions du pays, est un instrument de l’impérialisme, principalement français et des forces politiques qui ont géré et qui gèrent toujours l’appareil d’Etat dans le pays. A ce niveau, ils pointent du doigt l’Ambassadeur français au Burkina Faso, Luc Hallade qui dans ses sorties, selon eux tient des propos méprisants à l’endroit du peuple burkinabè. Ils restent convaincu que la majorité du peuple burkinabè veut et exigera le départ de l’armée française ainsi que celles de leurs alliés américains au Burkina Faso. « Oui Monsieur l’ambassadeur, la majorité de notre peuple veut et exigera le départ de votre armée ainsi que celles de vos alliés américains de notre pays, car elle a compris que la présence de celle-ci n’a pas vocation à lutter contre un quelconque terrorisme. Bien au contraire, c’est leur présence qui est la source principale du terrorisme ! », scande Elie Tarpaga, par ailleurs président du CDAIP.
Il constate également que dans les parties du territoire burkinabè occupées par les terroristes et autres bandits armés, c’est seulement les forces étrangères qui s’y trouvent. Il se demande ainsi comment comprendre que des centaines de personnes armées, souvent à motos arpentent des pistes en plein sahel pour massacrer des dizaines de personnes et emporter des biens y compris des troupeaux d’animaux alors que les forces étrangères vantent la sophistication de leurs matériels d’observation. « Monsieur l’ambassadeur, dites-nous dans quelle partie du monde vos armées et celles des Etats-Unis , de la Russie, Etc. ont déjà apporté la sécurité à un peuple » se questionne Elie Tarpaga. Il trouve ainsi que partout où sont présentes ces armées, l’objectif est d’assurer le pillage des ressources et richesses nationales par leurs multinationales.
Les membres donnent également leur position par la situation que vit l’Afghanistan tout dernièrement. « Malgré la présence des Etats-Unis en Afghanistan, vous êtes tous témoins du calvaire que vit ce pays ces derniers jours. L’insécurité est toujours de mire. », a laissé entendre Abdoul Moumouni Nassouri, Secrétaire Général de la coordination.
Ils appellent les populations de la ville de Ouagadougou et l’ensemble des burkinabè d’une part à exiger que l’ensemble des Volontaires pour la Défenses de la Patrie (VDP) et les populations des zones durement éprouvées par les attaques terroristes soient conséquemment armés pour prendre en charge leur sécurité et d’autres part à intensifier la lutte anti-impérialiste et exiger les départ des bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines au Burkina Faso dont la présence selon eux est plutôt une source d’insécurité pour le peuple.
L’ambassadeur français au Burkina Faso Luc Hallade, dans son discours prononcé à l’occasion du 14 juillet 2021, fête nationale de la France tenait les propos suivants : « J’entends ou je lis très souvent qu’il faudrait pour gagner cette guerre, chasser les armées étrangères amies et stopper toute collaboration, vécue par certains comme une compromission, avec elles. A commencer bien sûr par l’armée française… J’avoue ne pas bien comprendre, malgré mes efforts, la logique d’un tel raisonnement. Je considère pour ma part qu’il s’agit, selon la terminologie utilisée lors de la guerre froide « d’idiots utiles » aux terroristes. (Journal le Pays n°7373, du 16/07/2021, p.2)
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