Confédération des Etats du Sahel : “Dans les jours à venir, beaucoup d’États vont rejoindre cette marche historique et louable” (foi de Abdoul Karim Baguian dit Lota).

Plusieurs milliers de manifestants ont, ce mardi 28 janvier 2025, pris d’assaut la Place de la nation de Ouagadougou, pour « commémorer » l’an I du retrait des pays de l’AES de la CEDEAO et soutenir les trois chefs d’Etat (Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani) dans la marche entamée avec la Confédération des Etats du Sahel.Parmi les leaders d’organisations aperçus sur les lieux, Abdoul Karim Baguian dit Lota. A la tête de plusieurs jeunes manifestants, vêtus de tee-shirts aux couleurs nationales burkinabè et des symboles de l’AES, Abdoul Karim Baguian dit Lota, considéré comme fervent opposant au pouvoir du MPSR II à son avènement, et avec lequel il a d’ailleurs eu mailles à partir, s’exprime sur sa présence à la manifestation et dévoile, par ricochet, son opinion sur ce sujet de l’heure.

Lefaso.net : A quel titre êtes-vous-là et comment se déroule la manifestation pour vous ?

Abdoul Karim Baguian dit Lota : D’emblée, je voudrais rendre gloire à Dieu qui nous a permis d’arriver à ce jour. C’est vraiment un jour inoubliable et historique pour l’ensemble du peuple burkinabè ; parce que vous n’êtes pas sans savoir que l’activité d’aujourd’hui porte sur notre souveraineté et notre vraie autonomie. C’est surtout ce qui motive ma participation à cette grande mobilisation. Je souhaiterais que l’ensemble du peuple africain sache que l’indépendance doit être totale, la souveraineté doit être totale, la liberté doit être totale.

Lefaso.net : Et vous êtes, visiblement, à la tête de plusieurs manifestants !

Effectivement, c’est au regard de l’importance de ce rendez-vous, que nous avons jugé nécessaire de mobiliser la jeunesse du Kadiogo (la province du Kadiogo comprend la commune de Ouagadougou et les six communes rurales rattachées : ndlr), surtout ceux-là (les jeunes : ndlr) qui sont avisés, qui sont convaincus de la marche rayonnante qui a été initiée par le président Ibrahim Traoré et son gouvernement.

Lefaso.net : Le groupe à la tête duquel vous êtes, est-ce une mobilisation spontanée ou s’inscrit-elle dans le cadre d’une organisation formelle, comme on en a coutume ?

Voyez-vous, nous sommes en guerre. Et quand on parle de guerre, on n’a pas le temps pour préparer quoi que ce soit. Nous sommes en guerre et dès lors, nous sommes appelés à être prêts et à être réactifs à tout moment. Donc, je peux vous assurer que la mobilisation de ce matin a été spontanée, du moment où le peuple burkinabè a soif de sa souveraineté, de son indépendance.

Lefaso.net : Ce jour consacre le départ définitif, conventionnel, des trois pays de la CEDEAO. A partir de cet instant, quel doit être le mot d’ordre pour les peuples de l’AES ?Je ne dirais pas le mot d’ordre pour les peuples de l’AES, mais le mot d’ordre pour l’ensemble des Africains, l’ensemble du continent africain, et même de l’Occident : un Etat, c’est la souveraineté, un Etat, c’est l’indépendance, un Etat ne peut pas appartenir à un autre Etat. A partir du moment où les trois pays ont pris la responsabilité historique de se dissocier de la CEDEAO et de mettre en place l’AES (Alliance des Etats du Sahel), il n’y a rien de tel, c’est une initiative qui est louable, une action qui est à saluer et dans les jours à venir, vous serez convaincus comme moi que, beaucoup d’États vont rejoindre cette marche historique et louable.

Propos recueillis par O.H.L.Lefaso.net

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