Ceci est une tribune libre du journaliste Mohamed Ouédraogo suite à la sortie punitive des militaires contre les résidants du quartier Petit Paris de Dori. Lisez.
«Les hommes les plus forts du Burkina !! Je vous salue !
Ce qui s’est passé à Dori ne doit plus se passer. Ce comportement de nos militaires n’honore pas l’armée. C’est inadmissible que des militaires se fassent justice quand l’un d’eux est victime d’une situation donnée.
Le militaire burkinabè doit revenir sur terre. De Dori à Ouaga jusqu’à Pô , pour ne citer que ces zones, vous avez montré votre bravoure , votre courage, votre impassibilité. Là où le militaire mange le pauvre civil qui ne porte pas kalachnikov ne peut pas manger dans la même assiette.
Le militaire est avant tout un produit de la société. Le militaire n’est pas tombé du ciel. Il est issu d’une famille .
Ces genres d’événements ont été fréquents au Burkina Faso . Dans la majorité des cas c’est une affaire de fesses.
Des gens qui n’hésitent pas à utiliser les armes achetées par l’argent du contribuable contre lui.
Quand le Dieu militaire dit un mot , tout le monde doit se résigner. Sinon tu risques de subir la colère des hommes forts. Il est grand temps pour redescendre du terre. Le militaire n’est pas le plus fort des composantes de la société. Il se doit être civique, vaquer à sa première mission et respecter les règles de la société afin d’être en cohésion avec la société qui l’a engendré.
Ces genres de comportements sont de coutume dans le pays des Hommes intègres où la population n’est même pas intègre.
Ces comportements persistent sous le regard complice de la hiérarchie militaire. Il est vraiment temps de sanctionner les auteurs de ces forfaits ignobles comme il se doit. Ces sanctions doivent amener les autres à exempter toute idée de bavure dans leurs têtes.
Le Dieu militaire, tes frères burkinabè ne sont pas tes ennemis. Quand vous êtes victimes , référez vous à la justice au lieu de vouloir faire justice vous même.
Si j’étais un militaire, je dis bien un militaire, je laisse mon arme , ma cordellette , j’enlève ma tenue et je viens affronter la population parce que je suis l’homme le plus fort du Burkina. Oui!! J’ai le droit d’oter ta vie , j’ai une arme.
Attend nous aussi on va devenir militaire pour pouvoir gronder ,frapper et trépasser les gens.
M.O.»