Une semaine après la remise de leur correspondance demandant le départ des forces militaires françaises, les responsables du Collectif des Leaders Panafricains (CLP) se sont réunis en conférence de presse à Ouagadougou. Une rencontre au cours de laquelle Moumini BOLY, membre du secrétariat du collectif et ses camarades se sont prononcés sur la situation nationale.
À propos de la correspondance sur le départ des militaires français, le collectif dit l’avoir remise à l’ambassadeur de la France au Burkina Luc Hallade et aux autorités militaires françaises le 28 Octobre dernier. Et à M. BOLY de préciser que « dans cette correspondance, nous exigé que la base militaire française installée au camp Bila ZAGRE à Kamboinsin quitte notre territoire dans les plus brefs délais (72h à compter du 28 octobre NDLR ».
Pour les conférenciers, cette réclamation s’explique par le rôle que joue la France dans le Sahel. «Le Premier ministre malien Chogel Maïga a affirmé que la France forme et arme des terroristes dans le Sahel. Ils ont même constitué un document contenant toutes les preuves et déposer à l’ONU. Comme la France a un droit de Veto, elle empêche l’ONU de donnée suite à ce document. C’est pourquoi nous leur demandons de partir », se justifie Moumini BOLY.
Revenant sur la composition du gouvernement, le collectif appelle le gouvernement à approfondir les enquêtes sur les ministres contestées. «L’eau ne se trouble par pour rien, s’il y a des coupables, qu’on les enlève», conseille M. BOLY au premier ministre Apollinaire KYELEM. Et d’ajouter que le collectif partage l’appel de ce dernier à l’enrôlement en tant que VDP pour les OSC qui veulent soutenir le régime. « Nous saluons au passage les camarades qui se sont déjà enrôlés comme Volontaires de Défense de la Patrie », confie Moumini BOLY.
À la question de savoir quel est le nombre de militants du CLP qui se sont déjà enrôlés au rang des VDP, les conférenciers disent ne pas avoir de chiffres à leur disposition. Ils ont également appelé le gouvernement à citer les OSC qui sont allés demander l’argent au gouvernement pour les soutenir.
«Nous avons été surpris et consternés d’apprendre que des OSC ont approché le gouvernement pour solliciter une aide financière afin de les soutenir. (…) Comme le disait Thomas SANKARA, il faut appeler le chat par son nom. Le collectif invite le gouvernement à être dorénavant plus explicite dans ses déclarations. Qu’il dise c’est telle OSC et telle OSC sinon, ça ternit l’image de tous les OSC », Moumini BOLY.
Cette sortie intervient au lendemain de la visite du Président TRAORÉ au Mali. Pour l’heure, la position des nouvelles autorités vis-à-vis de la coopération avec la France n’est pas élucidée.