BURKINA đŸ‡§đŸ‡« : COMPTE RENDU DU CONSEIL DES MINISTRES DU 19 SEPTEMBRE 2024

Le Conseil des ministres s’est tenu Ă  Ouagadougou,  le jeudi 19 septembre 2024, en sĂ©ance ordinaire, de 09 H 00 mn Ă  16 H 07 mn, sous la prĂ©sidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, PrĂ©sident du Faso, PrĂ©sident du Conseil des ministres.

Il a dĂ©libĂ©rĂ© sur les dossiers inscrits Ă  son ordre du jour, entendu des communications orales, procĂ©dĂ© Ă  des nominations, et autorisĂ© des missions Ă  l’étranger.

 

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté un décret portant organisation-type des départements ministériels.

Ce décret est une relecture du décret n°2022-0055/PRES-TRANS/PM/SGG-CM du 20 avril 2022 portant organisation-type des départements ministériels.

Les innovations majeures de ce décret sont entre autres :

– l’augmentation du nombre d’Inspecteurs techniques des services (ITS) de cinq (05) Ă  dix (10) au maximum pour l’ensemble des ministĂšres et de quinze (15) Ă  vingt (20) au maximum pour les ministĂšres dĂ©concentrĂ©s jusqu’au niveau province ;

– la crĂ©ation des Directions des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) dans les dĂ©partements ministĂ©riels ;

– la suppression des trĂ©soreries ministĂ©rielles.

L’adoption de ce dĂ©cret permet un meilleur fonctionnement des dĂ©partements ministĂ©riels en vue de remplir efficacement leurs missions.

 

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adoptĂ© un rapport relatif Ă  une demande d’autorisation pour la conclusion d’un marchĂ© par la procĂ©dure d’entente directe pour l’acquisition et l’installation d’équipements spĂ©cifiques pour l’organisation des examens et concours de la Fonction publique.

 

Le Conseil a marquĂ© son accord pour l’attribution du marchĂ© Ă  l’entreprise UNIVERSAL TRADING GROUP (UTG) SA, pour un montant total de neuf cent cinquante-neuf millions cinq cent soixante-huit mille neuf cent vingt (959 568 920) F CFA TTC, avec un dĂ©lai d’exĂ©cution de quarante-cinq (45) jours.

Le financement est assurĂ© par le budget de l’Etat, exercice 2024.

 

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

 

Le premier rapport est relatif Ă  un projet de dĂ©cret portant modification des statuts particuliers de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC).

Ce dĂ©cret est une relecture du dĂ©cret n°2019-1251/PRES/PM/MCRP/MINEFID du 13 dĂ©cembre 2019 portant approbation des statuts de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication.

La modification des statuts particuliers de l’ISTIC tire son fondement de la relecture de son organigramme et du besoin d’actualiser certaines dispositions des statuts conformĂ©ment aux nouvelles dispositions du dĂ©cret n°2023-1276/PRES-TRANS/PM/MDICAPME/MEFP du 05 octobre 2023 portant modalitĂ©s de dĂ©signation des membres des organes d’administration des sociĂ©tĂ©s Ă  capitaux publics, des Etablissements publics de l’Etat et des structures Ă  statut spĂ©cifique.

 

L’adoption de ce dĂ©cret permet Ă  l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication d’assurer efficacement ses missions.

 

Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă  la conclusion d’un contrat-plan 2024-2026 entre l’Etat burkinabĂš et la Radiodiffusion-TĂ©lĂ©vision du Burkina (RTB).

Ce contrat-plan a pour objet de fixer les modalitĂ©s pratiques de couverture mĂ©diatique des activitĂ©s de l’Etat par la RTB. Son ambition est de permettre Ă  la RTB d’accomplir efficacement sa mission de service public d’information et de communication pour le dĂ©veloppement. Il vise entre autres Ă  :

– assurer la visibilitĂ© des actions de dĂ©veloppement entreprises par l’Etat ;

– amĂ©liorer les prestations de la RTB au profit de l’Etat ;

– limiter les crĂ©ances de la RTB au niveau de l’Etat pour optimiser le recouvrement ;

– dĂ©finir les conditions et modalitĂ©s de paiement des prestations effectuĂ©es par la RTB au profit de l’Etat.

L’adoption de ce rapport permet la conclusion du contrat-plan entre l’Etat et la Radiodiffusion-TĂ©lĂ©vision du Burkina.

 

Le troisiùme rapport est relatif à la conclusion d’un contrat-plan 2024-2026 entre l’Etat burkinabù et les Editions Sidwaya.

Dans ses missions de service public, les Editions Sidwaya rĂ©alisent plusieurs prestations non facturĂ©es, notamment la distribution des journaux, les couvertures mĂ©diatiques, les insertions d’annonces publicitaires et des communiquĂ©s, la rĂ©alisation de travaux de ville au profit des dĂ©membrements de l’Etat et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile.

Le contrat-plan se rĂ©vĂšle ĂȘtre l’instrument privilĂ©giĂ© devant rĂ©gir la gestion des relations entre l’Etat et les Editions Sidwaya dans le cadre de l’atteinte de ses objectifs de dĂ©veloppement au profit du peuple burkinabĂš.

 

Ce contrat-plan vise notamment :

– l’organisation et la planification des prestations de services des Editions Sidwaya au profit de l’Etat et de ses dĂ©membrements ;

– la dĂ©finition des conditions et modalitĂ©s de paiement des prestations effectuĂ©es par les Editions Sidwaya au profit de l’Etat et de ses dĂ©membrements ;

– la limitation des crĂ©ances des Editions Sidwaya au niveau de l’Etat et ses dĂ©membrements ;

– l’amĂ©lioration des prestations des Editions Sidwaya au profit de l’Etat et de ses dĂ©membrements.

 

L’adoption de ce rapport permet la signature du contrat-plan entre l’Etat burkinabù et les Editions Sidwaya.

 

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

 

Le premier rapport est un projet de loi relatif à la Lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT/FP) au Burkina Faso.

Les Ă©valuations rĂ©alisĂ©es entre 2017 et 2021 par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) ont relevĂ© les insuffisances du dispositif juridique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme des Etats membres de l’Union monĂ©taire Ouest africaine (UMOA). Pour y remĂ©dier, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a engagĂ© un processus de rĂ©vision de la directive relative Ă  la LBC/FT ainsi que de la Loi uniforme y relative et invitĂ© chaque Etat membre Ă  prendre les dispositions nĂ©cessaires en vue de son insertion dans l’ordonnancement juridique interne.

 

Les innovations majeures de ce projet de loi sont entre autres :

– la rĂ©vision de la prĂ©sentation de la liste des personnes assujetties en reprenant les trois (03) catĂ©gories prĂ©vues par le Groupe d’action financiĂšre (GAFI) ;

– l’insertion des dispositions portant incrimination du financement de la prolifĂ©ration des armes de destruction massive ainsi que des manquements dans la mise en Ɠuvre des sanctions financiĂšres ciblĂ©es y relatives ;

– la crĂ©ation d’un chapitre spĂ©cifique aux obligations des institutions financiĂšres en matiĂšre de virement Ă©lectronique.

 

Ce projet de loi permettra au Burkina Faso de se conformer à cette nouvelle directive de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.

 

Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă  un projet de loi de finances rectificative de la Loi de finances pour l’exĂ©cution du budget de l’Etat, exercice 2024.

Le projet de loi de finances rectificative de la Loi de finances pour l’exĂ©cution du budget de l’Etat, exercice 2024 s’impose au regard des nouvelles prioritĂ©s du Gouvernement et de la nĂ©cessitĂ© de prendre en compte dans le budget, les changements induits par la nouvelle composition du Gouvernement intervenue le 1er aoĂ»t 2024 qui a consacrĂ© la crĂ©ation, la scission, la fusion et la suppression d’anciens ministĂšres ainsi que des changements de dĂ©nominations d’autres dĂ©partements ministĂ©riels.

Cette nouvelle configuration du Gouvernement diffùre de celle qui a servi de support à l’allocation des ressources du budget de l’Etat, exercice 2024.

 

La nouvelle configuration du budget de l’Etat, exercice 2024 se prĂ©sente comme suit :

– les ressources totales sont estimĂ©es Ă  3 030 649 651 000 F CFA contre 3 019 118 770 000 F CFA dans la Loi de finances initiale 2024 ;

– les charges totales s’élĂšvent Ă  3 706 124 893 000 F CFA contre 3 694 594 012 000 F CFA dans la Loi de finances initiale 2024 ;

– le besoin de financement reste au mĂȘme niveau que la Loi de finances initiale Ă  savoir 675 475 242 000 F CFA.

 

Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.

 

Le troisiĂšme rapport est relatif Ă  la revue Ă  mi-parcours de l’exĂ©cution du budget de l’Etat, exercice 2024 au 31 juillet.

Au 31 juillet 2024, les rĂ©alisations des recettes budgĂ©taires s’établissent Ă  1 646,75 milliards F CFA sur des prĂ©visions de 3 144,12 milliards F CFA, soit un taux d’exĂ©cution annuel de 52,38% contre 60,39% Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2023 pour 1 680,49 milliards F CFA de recettes mobilisĂ©es.

Les dĂ©penses du budget de l’Etat au 31 juillet 2024, ont Ă©tĂ© engagĂ©es-visĂ©es Ă  hauteur de 2 108,23 milliards F CFA sur une prĂ©vision ajustĂ©e de crĂ©dits de paiement de 3 669,97 milliards F CFA, soit un taux de 57,45% contre 57,86% Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2023.

 

Quant Ă  l’épargne budgĂ©taire et au solde budgĂ©taire global, ils ressortent respectivement Ă  55,76 milliards F CFA et Ă  – 571,05 milliards F CFA.

En dĂ©pit du contexte difficile, il ressort un niveau apprĂ©ciable de l’exĂ©cution du budget de l’Etat, exercice 2024, au 31 juillet, en recettes et en dĂ©penses.

Toutefois, des recommandations ont Ă©tĂ© formulĂ©es en vue d’amĂ©liorer le niveau d’exĂ©cution du budget pour le reste de l’annĂ©e. Il s’agira entre autres, de poursuivre la mise en Ɠuvre des mesures dĂ©jĂ  engagĂ©es au niveau des rĂ©gies de recettes et d’envisager de nouvelles mesures adaptĂ©es au contexte sĂ©curitaire.

Il s’agira Ă©galement en matiĂšre de dĂ©penses, de suivre l’exĂ©cution des prestations en cours, en vue de leur aboutissement dans les dĂ©lais rĂšglementaires et de diligenter la justification des fonds dĂ©bloquĂ©s afin d’éviter les difficultĂ©s de dĂ©blocage des fonds pour le reste de l’exercice.

 

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

 

Le Conseil a adopté trois (03) projets de décret portant respectivement nomination au grade de Commissaire principal de police, de Commissaire divisionnaire de police et de ContrÎleur général de police.

L’adoption de ces dĂ©crets permet la nomination de trente-six (36) Commissaires de police au grade de Commissaire principal de police, de vingt-trois (23) Commissaires principaux de police au grade de Commissaire divisionnaire de police et de deux (02) Commissaires divisionnaires de police au grade de ContrĂŽleur gĂ©nĂ©ral de police, conformĂ©ment Ă  la loi n°027-2018/AN du 1er juin 2018 portant statut du cadre de la police nationale.

La liste de ces nominations sera publiée dans le Journal Officiel du Burkina Faso.

 

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

 

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.

 

Le premier rapport est relatif à un projet de décret portant nomination de Greffier en chef, Chef de greffe.

L’adoption de ce dĂ©cret permet la nomination de Monsieur Ibrahim DABONE, Mle 53 676 Z, catĂ©gorie A, Ă©chelle G, 1Ăšre classe, 5Ăšme Ă©chelon, Greffier en chef, Chef de greffe du Tribunal de Grande instance de Djibo et cumulativement Greffier en chef, Chef de greffe du Tribunal administratif de Djibo.

 

Le deuxiÚme rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement nomination de Greffiers en chef et de Membres.

L’adoption de ces dĂ©crets permet la nomination de sept (07) Greffiers en chef et de six (06) Membres, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2019-1202/PRES/PM/MJ/MINEFID du 03 dĂ©cembre 2019 portant conditions et modalitĂ©s d’affectation et de nomination du personnel du corps des greffiers.

 

Le troisiĂšme rapport est relatif Ă  un projet de loi portant administration du Travail d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral (TIG).

Ce projet de loi est une relecture de la loi n°007-2004/AN du 06 avril 2004 portant administration du travail d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral qui propose une peine alternative Ă  l’emprisonnement, appelĂ©e Travail d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

L’adoption de cette loi rĂ©pondait Ă  la nĂ©cessitĂ© de remĂ©dier Ă  la surpopulation carcĂ©rale et de favoriser la rĂ©insertion sociale des condamnĂ©s. Cependant, aprĂšs une vingtaine d’annĂ©es de mise en Ɠuvre, des difficultĂ©s ayant entraĂźnĂ© un faible prononcĂ© de la peine de TIG dans les juridictions ont Ă©tĂ© constatĂ©es. Ces difficultĂ©s sont liĂ©es Ă  l’inadaptation de certaines dispositions, l’insuffisance et la rĂ©ticence des structures d’accueil.

 

Les innovations de ce projet de loi sont entre autres :

– l’extension du TIG au mineur de 13 ans au moins par alignement Ă  l’ñge de la responsabilitĂ© pĂ©nale, sans lien avec la nature du travail Ă  effectuer ;

– le remplacement du terme « prĂ©venu » par celui de « personne poursuivie», pour prendre en compte le cas des mineurs mis en accusation ;

– la possibilitĂ© pour le juge de prononcer le TIG comme peine pour certaines infractions ;

– le prononcĂ© obligatoire d’une peine d’emprisonnement probatoire, Ă  exĂ©cuter en cas d’inexĂ©cution fautive de la peine de Travail d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

 

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant approbation des statuts de l’Agence de promotion de l’expertise nationale (APEN).

Ce dĂ©cret est une relecture du dĂ©cret n°2013-208/PRES/PM/MICA/MEF du 02 avril 2013 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’APEN.

 

Le décret apporte entre autres innovations :

– la rĂ©vision Ă  la baisse de la composition de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des experts agrĂ©Ă©s ;

– l’augmentation du nombre des membres du Conseil d’administration qui passe de 11 Ă  13 ;

– la fixation de l’ancrage institutionnel Ă  deux tutelles (technique et financiĂšre).

L’adoption de ce dĂ©cret permet Ă  l’Agence de promotion de l’expertise nationale d’accomplir efficacement ses missions, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2014-611/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 24 juillet 2014 portant statut gĂ©nĂ©ral des Etablissements publics de l’Etat Ă  caractĂšre professionnel.

 

I.8. AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT

Le Conseil a adoptĂ© un rapport relatif au processus d’élaboration du Programme de dĂ©veloppent urbain (PDU).

Dans la dynamique de poursuivre la prise en charge des dĂ©fis en matiĂšre de dĂ©veloppement urbain, il a Ă©tĂ© initiĂ© le « Programme de dĂ©veloppement urbain (PDU) ». L’objectif global du PDU est de contribuer au renforcement de l’urbanitĂ© et de la durabilitĂ© des villes.

 

L’atteinte de cet objectif passe par :

– le renforcement du rĂ©seau de voirie urbaine et d’assainissement pluvial des villes ;

– le renouvellement des quartiers centraux anciens des villes mĂ©tropoles que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;

– le renforcement de la fonctionnalitĂ© des villes secondaires qui regroupent onze (11) autres villes capitales des rĂ©gions ;

– l’amĂ©lioration de la gouvernance urbaine.

 

Le coĂ»t global du PDU est Ă©valuĂ© Ă  environ sept cent soixante milliards (760 000 000 000) F CFA, dont environ trois cent soixante milliards (360 000 000 000) F CFA consacrĂ©s Ă  l’amĂ©nagement et Ă  l’assainissement pluvial pour rĂ©duire les risques d’inondation. La mise en Ɠuvre du programme est prĂ©vue pour cinq (05) ans. Son financement est assurĂ© par le budget de l’Etat et les partenaires techniques et financiers.

L’adoption de ce rapport permet de poursuivre et finaliser le processus d’élaboration entamĂ©, dans la perspective d’amĂ©liorer l’urbanitĂ© et la durabilitĂ© de nos villes.

 

II. COMMUNICATIONS ORALES

 

 

II.1. Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative Ă  l’élaboration du rapport pays de la mise en Ɠuvre de la Convention de la Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armĂ© et ses protocoles additionnels (1954 et 1999) au Burkina Faso.

Le Burkina Faso a ratifiĂ© la Convention de la Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armĂ©, le 18 dĂ©cembre 1969 et ses protocoles additionnels, les 04 avril 1984 et 05 fĂ©vrier 2018. Ainsi, notre pays comme tous les autres Etats parties, est-il astreint Ă  soumettre, tous les quatre (04) ans au Directeur gĂ©nĂ©ral de l’Organisation des Nations unies pour l’Ă©ducation, la science et la culture (UNESCO), des informations rĂ©guliĂšres sur les mesures prises pour protĂ©ger ses biens culturels en cas de conflit armĂ©.

ÉlaborĂ© et soumis de façon cyclique tous les quatre ans en fonction de la rĂ©gion gĂ©ographique, le rapport pays de la Convention de la Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armĂ© permet non seulement de suivre sa mise en Ɠuvre mais aussi d’évaluer l’efficacitĂ© des mesures de protection des biens culturels mises en place par le Burkina Faso, surtout dans le contexte actuel marquĂ© par la crise sĂ©curitaire.

Le Burkina Faso a renseignĂ© et transmis son rapport pays le 24 juillet 2024 au secrĂ©tariat de l’UNESCO.

 

II.2. Le ministre d’Etat, ministre de la DĂ©fense et des anciens combattants assurant l’intĂ©rim du ministre de l’Administration territoriale et de la mobilitĂ© a fait au Conseil une communication relative Ă  la situation pluviomĂ©trique du 1er avril au 31 juillet 2024 et la prĂ©vision saisonniĂšre des cumuls pluviomĂ©triques et des caractĂ©ristiques agro-climatiques 2024.

Les cumuls pluviométriques saisonniers du 1er avril au 31 juillet 2024 ont évolué entre 145,9 mm en seize (16) jours de pluie à Salogo dans la province du Ganzourgou et 687,2 mm en vingt-sept (27) jours à Bérégadougou dans la province de la Comoé.

Les cumuls pluviomĂ©triques les plus Ă©levĂ©s ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans les rĂ©gions des Hauts-Bassins, des Cascades, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, de l’Est et du Centre-Est. Quant aux zones ayant reçu une faible pluviomĂ©trie, ce sont principalement certaines localitĂ©s situĂ©es dans les rĂ©gions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord, du Plateau-Central et du Centre.

 

Les cumuls pluviomĂ©triques saisonniers du 1er avril au 31 juillet 2024 ont Ă©tĂ© similaires Ă  excĂ©dentaires comparativement Ă  ceux de 2023 pour la mĂȘme pĂ©riode sur la majeure partie du pays.

En effet, comparĂ©s aux cumuls de 2023, on note que des hausses pluviomĂ©triques ont Ă©tĂ© observĂ©es par endroits, dont les plus importantes ont Ă©tĂ© relevĂ©es Ă  Boudry (+320 mm), Ă  Samba (+296 mm), Ă  BĂ©rĂ©gadougou (+239 mm), Ă  Boromo (+226 mm), Ă  TĂŽ (+226 mm) et Ă  Bantogdo (+240 mm). NĂ©anmoins, d’importantes baisses pluviomĂ©triques ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es dans certaines localitĂ©s, notamment Ă  Kombissiri (-180 mm), Ă  BatiĂ© (-164 mm), Ă  Gomboussougou (-121 mm), Ă  Salogo (-109 mm), Ă  Gaoua (-108 mm) et Ă  Ouahigouya (-96 mm).

Pour la pĂ©riode aoĂ»t-septembre-octobre (ASO) 2024, il est attendu des cumuls pluviomĂ©triques normaux Ă  tendance excĂ©dentaire par rapport Ă  la moyenne Ă©tablie sur la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence 1991-2020 sur toute l’étendue du territoire national.

Pour cette campagne agricole 2024, il est attendu sur la totalité du pays, une fin tardive avec une tendance normale de la saison des pluies comparativement à la moyenne établie sur la période de référence 1991-2020.

 

II.3. Le ministre de l’Economie et des finances a fait au Conseil le point de la mise en Ɠuvre de l’Initiative masse critique de professionnels des projets et programmes (IMCP).

L’IMCP est une initiative mise en place par le Burkina Faso avec l’accompagnement de la Banque mondiale. L’objectif de cette initiative est de former en 12 mois une masse c

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