TASS a réuni les principales déclarations du dirigeant russe.
Sur les relations avec l’UE
La déstabilisation au sein de l’Union européenne est une conséquence de la politique erronée des élites européennes, qui a conduit à la détérioration de la vie sur le continent, affirme M. Poutine. En ce qui concerne les tentatives de faire assumer à la Russie la responsabilité pour cette situation, « il s’agit d’une tentative de rejeter la responsabilité sur autrui. Ils cherchent à esquiver la responsabilité pour les mauvaises décisions dans le domaine économique et dans la politique intérieure ».
Sur la situation dans la zone de l’opération militaire spéciale et dans la région de Koursk
« L’armée russe agit résolument sur tous les axes. C’est notoire, personne ne le nie. Elle progresse le long de toute la ligne de contact », a souligné le président.
Les troupes russes mènent des actions actives sur l’axe de Koursk, environ 2.000 militaires ukrainiens sont encerclés, a indiqué Poutine. Selon lui, les « provocations sur l’axe de Koursk sont liées à des tentatives de s’ingérer dans la politique intérieure et la campagne électorale aux États-Unis ».
Sur Donald Trump
Vladimir Poutine a déclaré ne pas souvenir de la conversation avec l’ancien président américain Donald Trump au cours de laquelle ce dernier aurait prétendument menacé de « frapper Moscou ». « Ce dont M. Trump a parlé récemment et ce que j’ai entendu – il a parlé de sa volonté de tout faire pour mettre fin au conflit en Ukraine. Je trouve qu’il le dit sincèrement », a-t-il ajouté.
Sur les relations avec les États-Unis
« L’évolution des relations russo-américaines après la présidentielle dépendra avant tout des États-Unis », a-t-il souligné.
Sur le conflit en Ukraine
Tous les pays des Brics sont déterminés à mettre fin au conflit en Ukraine par des moyens pacifiques dès que possible, a déclaré Poutine. Dans le même temps, les négociations « ne sont pas souhaitées par les dirigeants du régime de Kiev, notamment, je pense, parce que l’ouverture de négociations pacifiques entraînerait la nécessité de lever la loi martiale. Et immédiatement après, une élection présidentielle devrait être organisée. Apparemment, ils ne sont pas encore prêts. La balle est dans leur camp ».
Sur le conflit au Moyen-Orient
« Nous estimons que notre rôle consiste à réunir les conditions pour un règlement de la situation sur la base de recherche de compromis », déclaré le président.
Sur l’élargissement de l’Otan
« Nous avons dit à propos de l’élargissement de l’Otan: il ne faut pas le faire, car cela porte atteinte à notre sécurité. Mais ils l’ont fait. Est-ce juste? C’est absolument injuste, et nous voulons changer cette situation, nous le ferons », a-t-il martelé.
Sur l’attitude de l’Occident
Les pays occidentaux ont abusé de leur position exclusive dans la finance mondiale: « Ils ont imprimé et aspiré les biens les plus essentiels du marché. Ils consomment plus, vous consommez plus que vous ne produisez et ne gagnez. Est-ce juste? Nous pensons que non. Et nous voulons changer cette situation. C’est ce que nous faisons au sein des Brics. »
Selon lui, la Russie tentait constamment d’établir des contacts avec les pays occidentaux, mais ces derniers ne cessaient de lui montrer sa place, ce qui ferait d’elle en fin de comptes une source de matières premières: « Et cette place aurait conduit finalement à ce que la Russie tombe dans la catégorie des États secondaires qui remplissent uniquement la fonction de source de matières premières avec la perte de la souveraineté du pays dans une certaine mesure et à grande échelle. Et non seulement la Russie ne peut pas se développer à ce titre, mais elle ne peut pas non plus exister ainsi. »
L’exigence de l’Occident pour que les pays africains mettent en place des installations de production respectueuses de l’environnement, ce qui est manifestement impossible en raison de leur coût élevé, est une forme de néocolonialisme: « Ils rabaissent ces pays et les rendent à nouveau dépendants des technologies et des prêts occidentaux. Les prêts sont accordés à des conditions terribles, il est impossible de les rembourser. »
Sur les Brics
Les Brics ne représentent pas un format fermé et sont ouverte à tous ceux qui partagent leurs valeurs, a déclaré Poutine. « Certains pays participants à ces événements, d’aujourd’hui et d’hier, nous ont transmis leurs propositions et une demande de participation à part entière aux travaux du groupe des Brics », a-t-il indiqué. « Cette année, nous avons déjà travaillé dans une composition renouvelée et élargie. La Russie, en tant que présidente de l’association, a fait tout son possible pour que les nouveaux membres de l’organisation s’intègrent à notre famille le plus rapidement et organiquement possible », a ajouté le président.
AIB avec TASS