La plateforme Africheck a organisé une session de formation en fact-checking au profit des hommes de médias du Niger. La formation s’est tenue du 28 au 29 août 2024 à Niamey.
L’avènement des réseaux sociaux a démultiplié les canaux de communication. Bien qu’ils présentent des avantages, ils sont devenus, malheureusement, un exutoire des fausses informations, de la désinformation, des fake news. En vue de contrer et de juguler la prolifération de ces fausses informations au Niger, Africheck, la plateforme spécialisée dans la promotion du Fact checking a initié cette formation pour outiller les journalistes nigériens. Au total 20 professionnels des médias ont bénéficié de formations spécifiques destinées à renforcer leurs compétences en matière de vérification des faits.
Pour Ibrahim Harouna, un des formateurs, « Le Niger et la sous-région sont confrontés à des défis sécuritaires et la
désinformation joue un grand rôle en manipulant la population et en ne permettant pas à cette population savoir les vraies informations. Pendant ces deux jours, nous avons entretenu les participants sur ce qu’est le fact-checking, la vérification des faits. En effet, la vérification de l’information reçue par le journaliste fait partie intégrante des aptitudes à développer en cette ère des réseaux sociaux et de fakenews. C’est ainsi qu’ensemble nous avons étudié les outils permettant de vérifier les images et l’authenticité des vidéos, de même que le style rédactionnel en fact-checking ».
Il a, en plus, souligné que les réseaux sociaux sont remplis de fausses informations fabriquées et diffusées à dessein et que « le meilleur moyen de lutter contre cette situation est d’outiller les journalistes qui sont les professionnels de la communication ».
Au cours des deux jours de formation, les participants ont appris à utiliser diverses méthodes et technologies de vérification des faits, notamment l’analyse de contenu, la vérification de l’authenticité des sources, et l’utilisation d’outils en ligne pour détecter les images truquées et les informations erronées.
Selon Tahirou Mahamadou, l’un des participants, cette formation vient à point nommé. « C’est une sorte de renforcement des capacités, avec les échanges avec les confrères, cette formation nous a permis de nous familiariser avec les outils de fact-checking. Nous allons pouvoir mieux informer et éviter les fake news » a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que cette formation est une contribution de Africheck pour une lutte efficace contre la désinformation. Laquelle peut renforcer, si rien n’est fait, les tensions sociales et politiques au sein des communautés. Alors, ces journalistes nigériens sont aguerris pour délivrer des informations vraies et vérifiées à la population.