En assemblée générale hier mardi 17 Août 2021, le bureau de l’Organisation Nationale des Commerçants du Burkina (ONACOMB) a dépeint la gestion du secteur commercial. Ils pointent du doigt leur ministre de tutelle, Harouna Kaboré, qu’ils accusent de défendre les intérêts d’un groupe de personnes.
Au cours de leur assemblée générale tenue dans l’après-midi de ce mardi 17 Août 2021, le bureau de l’ONACOMB a dénoncé la gestion du ministre Harouna Kaboré, par ailleurs ministre du commerce. Pour eux, ils font face à une gestion « chaotique’’ depuis l’arrivée de l’actuel ministre à la tête du commerce du Burkina Faso. ‹‹Le ministre du commerce n’est pas là pour les commerçants. Il défend plutôt les intérêts de certains individus, un nombre restreint qui l’entoure » alerte Ousmane TAPSOBA président de l’ONACOMB.
Pour cause, ils relèvent le fait que malgré toute la règlementation encadrant le secteur commercial, ils constatent la dégradation catastrophique du commerce en général et surtout dans son volet distribution qui est censé être assuré par le secteur informel du fait de la concurrence déloyale exercée sans inquiétude par les ressortissants (hors CEDEAO) et ce au vu et au su de tout le monde et plus particulièrement le Ministre Harouna Kaboré et ses collaborateurs à qui incombent les charges d’application, de veille au respect strict et de protection de la réglementation sur tout le territoire national. Ils citent par exemple le cas des opérateurs chinois, indiens, égyptiens, marocains, etc.
A les écouter ces opérateurs procèdent même à des distribution/ventes parfois même à crédit aux consommateurs finaux à leurs domiciles. Ils pensent que ces comportements présentent d’énormes risques et pour les acteurs de la distribution et des populations tels que, la qualité non avérée des articles et marchandises ainsi écoulés, les fuites fiscales et autres possibilités de blanchiment d’argent, l’aggravation de la situation sociale et professionnelle des acteurs du secteur informel, etc.
L’ONACOMB s’impose ainsi le devoir d’inviter les concernés à arrêter immédiatement et définitivement leurs pratiques et de s’accorder au respect des textes et lois en vigueur au Burkina Faso en matière de pratiques commerciales. « Nous voulons que les concernés se recadrent, qu’ils respectent les lois de notre pays pour le commerce si non nous ne pourrons pas supporter leurs concurrences déloyales, à savoir être importateur et en même temps distributeur » avise Mahamoudou Sanfo, par ailleurs SG de l’organisation.
Ils rassurent qu’en cas d’absence de solutions idoines urgentes et immédiates, les commerçants finiront par prendre leurs responsabilités pour selon eux ne pas se laisser tuer à petit feu. « Nous disons au gouvernement d’avoir un œil sur ces manœuvres sinon qu’il ne soit pas étonné de ce qui adviendra ››, prévient Ousmane TAPSOBA président de l’ONACOMB.
Le commerce en détail dans la zone CEDEAO est réservé exclusivement aux ressortissants de la CEDEAO selon les textes.
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