Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE a partagé sa vision de la sécurité alimentaire dans un contexte de crise sécuritaire qui plombe les efforts de développement avec les avec les acteurs du secteur rural ce vendredi 24 février 2022.
Avec les représentants des acteurs du secteur rural, le Chef de l’État a évoqué sa vision et sa volonté de faire du secteur rural un vecteur incontournable de l’atteinte de la sécurité alimentaire. Pour le Chef de l’État, la bataille au front aujourd’hui est de libérer les terres pour permettre aux agriculteurs et aux éleveurs de retourner chez eux et de vaquer à leurs occupations.
« Je ne sais pas pourquoi un pays comme le Burkina Faso doit importer des denrées alimentaires. C’est difficile de comprendre parce que nous avons des terres, nous avons de l’eau en surface comme sous la terre, nous avons du potentiel », a soutenu le Président de la Transition.
À écouter le Président de la Transition, il est temps que le secteur soit soutenu conséquemment pour que le Burkina Faso n’importe plus des denrées alimentaires. Il est inconcevable selon le Chef de l’État que des pays qui n’ont pas des superficies de terres cultivables comme notre pays nous fassent des dons de vivres parce que le pays est dans le besoin.
Nos chercheurs ont déjà trouvé tellement de choses que nous n’appliquons pas.
Pour atteindre cette sécurité alimentaire, le Capitaine TRAORE appelle à l’implication des acteurs de la recherche. « Nos chercheurs ont déjà trouvé tellement de choses que nous n’appliquons pas parce que juste peut-être nous préférons importer au lieu de faire produire nos braves paysans et leur donner certaines variétés qui nous permettent d’atteindre l’autosuffisance alimentaire », a ajouté le Président de la Transition.
La Transition entend aussi s’attaquer au problème du foncier qui constitue un frein à la production. « Ils sont nombreux qui se sont accaparés les terres mais qui ne les mettent pas en valeur. Il y a beaucoup de zones où tout est borné. Lorsque vous prenez les terres, il va falloir investir », a affirmé le Président de la Transition pour qui il faut combattre aussi le modèle urbaniste horizontal qui s’accapare des terres arables.
Les différents intervenants ont exposé au Chef de l’État les préoccupations du secteur rural qui tournent autour de l’insécurité, du foncier, de la question de l’accès au financement et aux intrants agricoles, de l’élaboration d’une politique agricole adaptée à nos réalités. A toutes ces préoccupations, le Président de la Transition a promis un examen approfondi pour permettre aux acteurs de produire dans des bonnes conditions.
Pierre BONKOUNGOU