Installation de la gare TSR à « l’est » de la  »gare de l’est » de Ouagadougou : les « petites sociétés » crient à l’engloutissement et ne comptent pas se laisser faire. 

Les responsables de la  »gare de l’est » de la ville de Ouagadougou étaient en conclave en début de matinée à Ouagadougou. Ils manifestent leurs mécontentements à propos de l’installation des « grandes sociétés » de transport aux alentours de la gare. 

Il y a une grogne au sein de la gare de l’Est de Ouagadougou. En effet, les responsables des  »petites sociétés de transport » crient à l’injustice des  »grandes sociétés de transport ». Les doigts indexent les deux (02) grands  »dinosaures » du milieu du transport, dont  »STAFF » et  »TSR », qui sont selon eux entrain d’ouvrir la boîte de pandores.

La société « STAFF », est situé côté ouest de la gare en question et bien fonctionnelle il y a environ une dizaine d’années.

D’après leur constat, « TSR » est entrain de construire une gare externe à l’est de la gare et les petits commerçants ne sont pas prêts à cohabiter avec cette dernière.

« Nous dénonçons une concurrence déloyale, et des pratiques anormales que nous, petits transporteurs subissons depuis 2012. Les grandes sociétés de transport veulent s’adosser des gares publiques pour mieux se développer. Nous avons dénoncer cela à l’époque, chose que les autorités de l’époque ont prêté oreille attentive en interdisant l’installation des grandes sociétés de transport aux alentours de la gare de l’Est.« , affirme Antoine Kaboré, administrateur de la gare de l’est, par ailleurs représentant des micro entreprise de transport au niveau de la faîtière unique des transporteurs du Burkina.

Antoine Kaboré

A les entendre, les grandes sociétés de transport, en l’occurrence « STAFF » et  »TSR », sont entrain de se repositionner aux alentours, mais ils ne sont visiblement pas prêts à accepter cette cohabitation.

Les participants à la rencontre

« Nous avons fait enfermer la gare STAFF pendant plus de deux (02) ans avant qu’elle ne rouvre après 2014, avec l’arrivée des nouvelles autorités. Mais sa re-fermeture ne saurait tarder. Nous comprenons pourquoi TSR est entrain de vouloir s’implanter. Si c’est une gare, elles veulent construire, c’est mieux d’économiser leurs ciments et leurs ferrailles« , précise Antoine Kaboré.

Ils pensent que si ces installations ont réellement lieux, ce sont eux même qui vont disparaitre, puisqu’ils seront engloutis et n’auront plus de recettes.

« Nous voulons qu’elles viennent compétir avec nous sur place que de s’installer aux alentours pour récupérer les clients. Nous sommes clairs à propos, nous ne voulons pas être engloutis dans notre milieu. Ils n’ont qu’à aller à 5-10 km pour s’installer. Nous n’allons pas accepter qu’elles viennent s’adosser à nos mûrs et récupérer nos clients » ajoute Antoine Kaboré.

Et un des participants pendant la rencontre de renchérir : « Nous nourrissons nos familles avec ce métier. STAFF est entrain de nous tuer, et TSR veut venir nous enterrer. Nous ne sommes pas d’accord et nous sommes prêts à aller au bout de cette lutte mais la gare TSR ne va pas s’installer à l’est, pour nous faire disparaitre. »

Hamidou Sawadogo est un représentant de la société  »TSR » qui y était sur invitation des organisateurs de la rencontre. Il a rassuré les manifestants de la prise de notes et compte les transmettre à qui de droit.  » J’ai bien écouté les préoccupations des uns et des autres et je préfère les transmettre à qui de droit avant la suite des événements. Je ne suis qu’un représentant et je pense que c’est à mes supérieurs de mieux se prononcer sur les préoccupations » a-t-il laissé entendre.

Hamidou Sawadogo.

« A partir d’aujourd’hui, nous les petites sociétés de transport, nous n’allons plus nous laisser faire et d’ailleurs si nous nous taisons, nous sommes appelés à disparaitre et nous ne comptons pas aussi disparaître. », Conclu Antoine Kaboré.

Les protagonistes interpellent de vive voix la mairie de Ouagadougou sur cette situation et pensent que si elle n’est pas en mesure de réglementer le transport dans la ville de Ouagadougou, c’est donc un désordre en gestation. Si elle (la mairie) n’est pas en mesure de faire ce travail, ils suggèrent que la gestion du transport soit rétrocéder aux transporteurs et leurs faîtières.

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