La veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara a avoué jeudi que le verdict à l’issue du procès de son défunt époux et ses 12 compagnons, assassinés le 15 octobre 1987, peut les (les familles des victimes) soulager même s’il n’efface pas leur douleur.
Débuté le 11 octobre 2021, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons a connu son épilogue hier mercredi 6 avril 2022 à Ouagadougou.
Les principaux accusés Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré poursuivis pour attentat à la sûreté de l’Etat, assassinats, complicité d’assassinat, et recel de cadavres, ont écopé la peine d’emprisonnement à vie.
Tout en déplorant le fait que certains accusés aient nié les faits et d’autres n’ont presque rien dit, la veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara, a avoué que ce procès leur (familles des victimes) a permis de savoir des vérités relatives à la façon dont ces « crimes horribles» ont été perpétrés, et en plus de cela justice a été rendue.
« Nous pouvons aujourd’hui dire qu’en tout cas sur ce plan nous avons des vérités. Elles font mal. C’était triste d’écouter mais quand même nous avons tenu à avoir ces pires vérités, nous les avons eues. Et à la fin aussi, la justice a été rendue», a déclarée Mariam Sankara.
«(…) Nous ne pouvons pas dire qu’entre hier et aujourd’hui on n’a pas changé. Nous avons appris des choses. Au moins la justice est rendue. Je crois que pour les victimes, c’est quelque chose que nous sommes arrivés à faire. Ça peut nous apaisé mais nous restons avec notre douleur. Et cette douleur, je l’ai partagée avec les familles des victimes depuis le début », a-t-elle ajouté.
Pour elle, les familles pourront maintenant continuer à faire leur deuil en attendant les questions relatives aux enterrements qui vont suivre.
Par ailleurs Mariam Sankara a traduit toute sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à ce que justice soit rendue dans ce dossier.
Agence d’information du Burkina
KR/JO/ata