L’Association BANGRE NOOMA, Un Jeune, Un Métier (ABNJM) a procédé au lancement officiel de ses activités dans la matinée de ce mardi 21 septembre 2021 à Ouagadougou. L’objectif global de l’ABNJM est la promotion de l’entrepreneuriat social des jeunes et des femmes à travers la resocialisation par la formation en soudure métallique et industrielle des femmes et jeunes défavorisés (des déplacés internes, des jeunes issus de familles vulnérables des enfants de rue et des femmes en difficultés).
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des attaques terroristes et d’autres évènements, ce qui n’est pas sans conséquence sur la situation socio-économique de ce pays. Le pays enregistre à la date du 31 juillet 2021 1.368.164 personnes déplacées internes (PDI). Le nombre croissant des attaques terroristes chasse ainsi des populations de leurs localités d’origine et laissant ainsi plusieurs femmes et jeunes sans emploi. Livrés à des problèmes sociaux, familiaux ou même économiques, certains jeunes ne trouvent refuge que dans l’extrême banditisme pour subvenir à leurs besoins primordiaux et ou essentiels. Connaissant le danger que cela peut produire en voyant ses populations sans activités et sachant que cela peut être d’une grande portée pour l’ennemi, l’ABNJM a décidé ainsi de créer un centre de formation et de réinsertion des jeunes et des femmes dans le village de NAKAMTENGA dans la commune de ZINIARE. Le secteur d’activité visé par l’ABNJM est la soudure industrielle parce que pour elle (l’association), le secteur est plus accaparé par les jeunes étrangers que les burkinabè.
« Notre devoir est de trouver des pistes pour relancer la stabilité du pays à travers des actions concrètes à même de venir en appui aux différents
problèmes nationaux. C’est fort de cet engagement que des jeunes se sont réunis pour créer une association dénommée Association BANGRE NOOMA, Un Jeune, Un Métier (ABNJM) », a laissé entendre Fayçal Tiemtoré, président de l’association.
A l’entendre, cette initiative de formation vise à permettre aux jeunes en situation difficile de pouvoir s’accaparer des différents métiers, des différentes initiatives locales. « Si nous avons choisi ce secteur d’activité, c’est suite à notre constat des différentes nationalités étrangères qui évoluent le plus dans ce secteur, au détriment des jeunes burkinabè », explique Fayçal Tiemtoré. La formation sera gratuite et qualifiée à l’issue de laquelle les jeunes pourront compétir à l’international et il espère que de cette formation, ces enfants pourront à l’avenir être d’un soutien important pour leurs géniteurs.
Le recrutement sera confié à la mairie locale, au ministère en charge de la jeunesse ou les structures habilités à cet effet (l’action sociale, les organismes humanitaires et autres), tout en complicité avec le ministère de l’action sociale.
Le choix de la commune de Ziniaré s’explique par les acquis de l’association sur place dont la possession d’un terrain de la taille d’un hectare, et la proximité de la commune avec la capitale, ce qui est en faveur de la mobilité des techniciens formateurs.
Créée en 2020, la pose de la première pierre du centre de formation est prévue pour le 14 octobre 2021 à ZINIARE dans le village de NAKAMTENGA.
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