Le TGI Ouaga 1 a démenti les propos des avocats de l’ex ministre Vincent Dabilgou, affirmant mercredi lors d’une conférence de presse, que le parquet a tracé leurs communications avec leur client.
Dans un communiqué, le Procureur Harouna Yoda a indiqué que l’ex ministre a violé les prescriptions de sa garde à vue en communiquant avec l’extérieur via son téléphone portable.
Selon M. Yoda, un expert commis par la justice a été chargé d’extraire les conversations que Vincent Dabilgou aurait eu avec des témoins de l’affaire.
Le Procureur assure que durant toute la procédure, il n’a jamais été question de tracer les communications entre les avocats et leur client.
Les avocats estiment que c’est la Haute Cour de justice qui doit entendre l’ex ministre et non le TGI.
Mais pour M.Yoda, cette requête a été prise en compte car le TGI a décidé de joindre l’exception au fond et que les débats devraient lui permettre de se déclarer sur sa propre compétence conformément à l’article 138 de la Constitution.
Aussi le Parquet s’étonne que les avocats parlent de détention arbitraire alors qu’ils n’ont pas présenté de pièces devant le tribunal ni demandé la liberté provisoire pour M. Dabilgou, accusé de financement occulte de parti politique, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
En outre Harouna Yoda a rejeté le caractère politique du procès, considéré selon lui, comme un manque d’égard à l’intelligence de la magistrature burkinabè.
« Dans tous les cas, le parquet fait observer que les déclarations outrageantes et contraires à la réalité des faits tenus lors de la conférence de presse ne bénéficient pas de l’immunité des débats judiciaires », a prévenu le magistrat.
L’essentiel avec l’AIB