3e édition de la journée nationale des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires : plus de 600 jeunes outillés sur leur contribution à la relance économique.

Le Conseil National de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) a organisé ce jeudi 28 septembre 2023 à Ouagadougou, la troisième édition de la journée nationale des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires.

 »Relance économique : quelles contributions des jeunes entrepreneurs dans un contexte de défis sécuritaires », c’est sous ce thème que s’est déroulée cette troisième édition de la journée nationale des jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires sous le patronage du Ministre des sports, de la jeunesse et emplois jeunes, Dr Boubacar Savadogo.

Il a été question de rencontre B to B, des communications, des panels, des succès stories, des formations, des plaidoyers, et des expositions au profit de plus de 600 participants venus des 13 régions du pays.

« Nous avons organisé cette journée pour orienter les jeunes entrepreneurs et les hommes d’affaires vers la production et

Moumouni Dialla

transformation locale. L’objectif de cette dynamique est d’accroître la productivité locale et de relancer l’économie du Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire à travers l’agro- sylvo pastorale parce que nous jugeons que c’est le secteur d’activité aujourd’hui qui est porteur et qui permettra aux jeunes entrepreneurs et hommes d’affaires de s’en sortir dans leurs différentes activités » a expliqué Moumouni Dialla, président du CNJ-BF

Il pense qu’orienter les jeunes vers l’agro-sylvo pastorale répond à l’appel des plus hautes autorités d’investir davantage dans l’agriculture et l’élevage pour qu’on ait des jeunes qui entreprennent, qui créent de la richesse, qui contribue à la relance économique et surtout qui contribue à l’autosuffisance alimentaire.

Dah Saïdou

Dah Saïdou, jeune entrepreneur dans le domaine de l’élevage et du petit commerce de la région du sud-ouest est un des participants. Il exprime sa satisfaction entière à l’issue de sa participation à cette journée.

« Au niveau personnel j’ai vu mes compétences entrepreneuriales renforcées à travers la connaissance de plusieurs structures de possibilités de financement que j’ignorais de par le passé. I y a plusieurs structures qui ont fait des présentations comme l’ABNORM qui a fait sa présentation sur ce que l’entreprise peut avoir comme gain ou profit à travers la certification de certains produits et la mise en place d’un plan d’action ou d’un processus de normalisation, ce qui va vraiment m’aider dans ma conception que j’avais de l’entrepreneuriat. Certaines structures comme la maison de l’entreprise qui a fait une communication sur le processus de création des entreprises et les difficultés auxquelles certaines entreprises font face lorsqu’au début de la création de l’entreprise ils occultent ces aspects-là. Il nous ont permis de savoir que désormais pour une entreprise qui va durer dans le temps nous devons songer à nous formaliser et bénéficier de l’accompagnement de ces structures techniques », a-t-il laissé entendre.

Dah Saïdou est donc convaincu que cette formation va lui permettre de réorienter et bien repositionner sa vision de ses entreprises.

Des doléances du CNJ-BF et de la réponse du gouvernement.

Le CNJ-BF a soumis à travers cette journée des doléances aux membres du gouvernements présents dont le lancement d’un bataillon de 1000 personnes par an dans le domaine de l’agro-sylvo pastorale. Au-delà de celle-ci, le CNJ-BF réclame au gouvernement une loi qui puisse faire un environnement favorable aux initiatives des jeunes et la troisième était d’intensifier la communication sur l’entrepreneuriat communautaire pour permettre aux classes moyennes de pouvoir avoir des actions dans les différentes unités de transformation et les usines qui seront mises en place au Burkina Faso.

« Donc de façon générale, je peux dire que nous nous sommes entendus sur l’essentiel de comment on positionne la jeunesse burkinabè dans la relance économique, ce qui est extrêmement important pour nous et surtout mettre en avant le secteur de l’agriculture et de l’élevage d’autant plus que c’est un énorme potentiel pour la relance économique de notre pays » précise Moumouni Dialla.

Il pense que tous les départements ministériels présents, dont le commerce, l’agriculture, et celui de la jeunesse ont accepté d’accompagner la dynamique pour orienter les jeunes vers l’agriculture et l’élevage.

De ces doléances, le ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi, Dr Boubacar SAVADOGO a tenu à rassurer la faitière de jeunesse sur l’engagement du gouvernement pour l’épanouissement de la jeunesse.

« Au cours de cette journée, il y a eu un certain nombre de recommandations qui ont été faites et dans ces recommandations,

Dr Boubacar SAVADOGO

nous avons des doléances adressées au gouvernement. Parmi ces doléances il y en a certaines qui ont été prises en compte notamment le fait que les jeunes entreprises qui doivent bénéficier d’un certain nombre d’avantages fiscaux et lors du conseil des ministres qui s’est tenu à Bobo-Dioulasso, il y a un décret qui avait été pris et qui faisait des allégements fiscaux pour les jeunes entreprises. En dehors de cela, il y a aussi une doléance qui concerne la question de financement. Au sein de notre ministère, nous avons trois fonds de financement dont le fond d’appui aux initiatives des jeunes, le fond d’appui à la promotion de l’emploi, et le fond d’appui au secteur informel. Ces trois fonds ont fait beaucoup depuis que qu’ils existent », confie Dr Boubacar SAVADOGO qui pense qu’il faut réformer les différents fonds pour plus d’efficacité et d’efficience.

« Aujourd’hui nous sommes arrivés à un gap où il y a besoin de faire une réforme, car certains ont trop profité de ce fond et les gens ne comprennent même plus l’objectif qui était de financer pour que de gens puissent s’épanouir, créer de la richesse, créer des emplois, car des emplois publics comme formels existent très peu. C’est pour ça que ces instruments ont été mis en place.

Les discussions sont en cours pour que bientôt il va y avoir la création du fond unique où nous allons repartir sur des bases simples avec des nouveaux portefeuilles et ça va permettre de prendre en charge les gens qui ont envie d’entreprendre, créer de la richesse, créer de l’emploi et non tout simplement venir dans ces fonds pour être des représentants, des partisans comme nous l’avons vu et créer des discredits sur des jeunes. »

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