Dr Nestorine Sangaré appelle l’Etat burkinabè à mettre fin à la convention signée en 2016 avec la multinationale Bolloré et promulguée le 31 décembre 2018, concernant le chemin de fer reliant le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. C’était lors de la conférence de presse du Consortium Burkina 2050 hier mardi 23 février 2022 à Ouagadougou.
»Bolloré ne respecte aucun engagement et pire, il cumule des dettes depuis 27 ans, des dettes qui s’élèvent à plus de 5 milliards de francs CFA », clame Dr Nestorine Sangaré lors de la rencontre avec les hommes de médias hier mardi 22 février 2022 à Ouagadougou. Elle est là présidente du Consortium Burkina 2050 qui trouve qu’il est temps pour les Burkinabè de se réveiller et lutter pour leurs intérêts.
Géré par SITARAIL, une filiale du groupe Bolloré, ce chemin de fer est devenu «une propriété » de la multinationale française, au point où le Consortium Burkina se demande ce qu’apporte concrètement cette entreprise dans l’économie nationale burkinabè.
Selon le Consortium, la multinationale Bolloré a géré pendant 27 ans le chemin de fer reliant Abidjan-Ouagadougou mais ne l’ont pas entretenu et donc, le Burkina assiste aujourd’hui à une situation de dégradation du chemin de fer, au delà, beaucoup de travailleurs ont été licenciés abusivement.
»Le problème aujourd’hui, il y a 5 ou 6 ans de cela, la société a obtenu qu’on puisse prolonger son contrat de 30 ans jusqu’à 2048, pour qu’elle puisse continuer d’exploiter en promettant qu’elle allait investir 263 milliards. Ces milliards devait être investi en 2 tranches, une première de 2019 jusqu’en 2022 et l’autre tranche, 4 année plutard.
La première tranche de 87 milliards n’a pas été investi pourtant nous sommes à la 3e année. » explique toujours Dr Nestorine Sangaré.
Le pire constat pour le Consortium présentement, c’est qu’au lieu d’investir comme promis, elle veut vendre la gestion à une autre société.
Le consortium lance donc une pétition pour demander à l’État burkinabè d’annuler le contrat comme il n’a pas respecté les clauses du contrat,
»Nous lançons la pétition parce que nous constatons un retard au niveau de l’État pour rompre le contrat. L’État peut le faire parce qu’il était prévu dans le contrat que si Bolloré, à l’issue d’un an, n’a pas pu faire l’investissement, on puisse interrompre le contrat. » indique Dr Nestorine Sangaré.
Le Consortium, à travers cette pétition demande à tous les burkinabè qui veulent qu’on »rescussite » leur chemin de fer, de signer la pétition et les accompagner dans leurs différentes activités à venir. Le Consortium prévoit le 03 mars prochain une marche à Ouagadougou, pour disent-ils également sensibiliser l’opinion et interpeller les autorités sur leur devoir à défendre les intérêts de tous les burkinabè.
La pétition sera déposé dès les premières heures de prise de fonction des futurs représentants à l’hémicycle.