Le mercredi 19 octobre 2022, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira à nouveau à New York. L’un des thèmes principaux de discussion sera l’analyse de la situation au Mali. Ce n’est pas une mission facile de représenter le Mali à cette réunion pour Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étagères et de la Cooperation internationale. Pourquoi n’est-ce pas facile ? Quelle est la difficulté ?
Le problème est que la réunion qui se tiendra demain est une réunion régulière, ordinaire. Une telle session a lieu tous les trois mois. Le Mali, quant à lui, avait un tout autre objectif en tête. Rappelons que le gouvernement du Mali a envoyé une lettre officielle à l’ONU pour demander la réunion d’urgence. Le gouvernement malien se dit avoir des preuves officielles que la France a soutenu les groupes terroristes contre lesquels FAMa se bat aujourd’hui avec tant de courage. Les autorités voulaient mettre fin aux « actes d’agression » de la France qui violent la souveraineté du pays, soutiennent des groupes djihadistes et pratiquent l’espionnage aérien.
La lettre a été envoyée le 15 août 2022. Nous sommes le 17 octobre 2022. Les accusations et les preuves sont sérieuses. Alors, qu’est-ce qui se passe ? Rien… Silence… Vide… Une lettre officielle demandant une session d’urgence est restée sans réponse. Voilà l’histoire.
C’est pour cette raison que le ministre des affaires étrangères a une tâche très difficile. Tout d’abord, il devra informer les membres du Conseil de sécurité de l’évolution de la situation depuis la précédente réunion, en juin de l’année dernière. Un document officiel composé de points concernant les développements politiques importants, la situation économique et la sécurité sera mis à disposition.
C’est une excellente possibilité pour le ministre des affaires étrangères, comme toujours, d’être la voix de son peuple, de représenter ses attentes et ses aspirations.
Et les attentes et les questions abondent. Les gens se demandent pourquoi aucun État membre de l’ONU n’a soumis la question du Mali pour être considérée. Pourquoi la CEDEAO et l’Union africaine n’apportent-elles pas leur soutien ? Pourquoi la communauté internationale reste-t-elle silencieuse, puisque la plainte du Mali pourrait être qualifiée de crime contre l’humanité ? Ou bien la France, qui assure la présidence de l’ONU cette année, contrôle-t-elle tous les autres ?
Ces questions et d’autres trouveront-elles une réponse lors de la prochaine réunion des Nations unies ?
Kadiatou Konaté