
Alors que sa diffusion est suspendue au Togo, Radio France Internationale semble avoir choisi l’escalade. ร coups de reportages biaisรฉs et dโinformations non vรฉrifiรฉes, la radio publique franรงaise sโenfonce dans une logique de revanche รฉditoriale, alimentant un narratif anxiogรจne sur un pays quโelle ne maรฎtrise plus. Face ร cette dรฉrive, le Togo refuse de plier et rรฉaffirme sa souverainetรฉ mรฉdiatique.
Il y a des silences qui apaisent. Et puis il y a des voix qui enveniment. Ces derniers jours, RFI, Radio France Internationale, a multipliรฉ les contenus hostiles au Togo, dรฉpeignant un pays prรฉtendument au bord de lโimplosion. Une couverture รฉditoriale orientรฉe, nourrie dโapproximations et de rรฉcits sans fondement, qui questionne non seulement le professionnalisme de ce mรฉdia, mais aussi ses intentions.
Depuis sa suspension sur dรฉcision des autoritรฉs togolaises, RFI nโa cessรฉ de diffuser des messages alarmistes, s’appuyant sur des sources partisanes, sans vรฉrification locale, sans nuance, sans contradiction. Loin de son mandat dโinformation, la radio sโest muรฉe en acteur militant, jouant la carte de lโinstrumentalisation รฉmotionnelle et du sensationnalisme.
Car derriรจre cette posture, un malaise profond : RFI semble ne pas avoir acceptรฉ dโรชtre tenue ร distance par un รtat africain souverain. Comme si lโAfrique nโavait pas le droit de choisir les rรจgles du dialogue mรฉdiatique. Comme si suspendre une frรฉquence relevait dโun crime de lรจse-majestรฉ.
Mais le Togo, ร lโimage de nombreux pays du Sahel, a pris une dรฉcision assumรฉe : ne plus laisser des antennes รฉtrangรจres imposer leur lecture biaisรฉe de nos rรฉalitรฉs nationales. Ce choix dรฉrange. Et plutรดt que dโinterroger les raisons profondes de cette rupture, indรฉpendance รฉditoriale, respect des sensibilitรฉs locales, crรฉdibilitรฉ des sources, RFI a optรฉ pour lโoffensive.
En accusant ร demi-mot, en diffusant des images hors contexte, en amplifiant les voix les plus radicales, RFI tente de construire une crise qui nโa pas eu lieu. Une crise fantasmรฉe, nourrie par la nostalgie dโune รฉpoque oรน quelques studios parisiens pensaient parler au nom de lโAfrique.
Mais cette รฉpoque est rรฉvolue. Les peuples africains, togolais en tรชte, sont dรฉsormais capables de discernement. Ils reconnaissent la manipulation, dรฉmasquent les ficelles, et savent faire la diffรฉrence entre information et intrusion.
Ce nโest pas en diabolisant un pays quโon le comprend. Ce nโest pas en relayant des vidรฉos virales quโon informe. Et ce nโest certainement pas en mรฉprisant la souverainetรฉ des autres quโon dรฉfend la libertรฉ de la presse.
Le Togo nโa pas besoin de tutelle mรฉdiatique. Il rรฉclame simplement du respect, de lโhonnรชtetรฉ, et une couverture digne du journalisme que RFI prรฉtend incarner.
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