Le consortium Burkina 2050 était face aux hommes de médias dans la matinée de ce mercredi 30 Mars 2022 à Ouagadougou. Objectif : faire le bilan des actions menées contre le contrat de Bolloré sur le chemin de fer, SITARAIL.
Le 03 Mars 2022 et 26 Mars 2022, le consortium Burkina 2050 avec ses partenaires, à l’issue d’une marche à Ouagadougou remettaient respectivement un message au secrétaire général du ministère en charge du transport pour exiger l’annulation des conventions avec Bolloré pour la gestion (du chemin de fer) de SITARAIL de 2030 à 2048 et une pétition au président de l’Assemblée Législative de la transition demandant l’annulation des conventions avec Bolloré (parce que les conventions signées avec SITARAIL (en 2016) interdisent la cession à un tiers sans l’accord des concedants et ce qui n’est pas le cas dans ce dossier).
Ce matin du mercredi 30 Mars 2022, il était l’heure du bilan avec les participants à la marche et les hommes de la »plume » au siège du Centre de recherche et d’intervention en genre et développement (CRIGED) à Ouagadougou.
Le consortium manifeste d’emblée sa satisfaction suite à la mobilisation terrain des burkinabè et le nombre des signatures recueillies ( plus de 13 .000 ) pour la pétition demandant aux représentants nationaux l’annulation des conventions avec Bolloré.
A entendre, les conférenciers, » l’opinion nationale sait maintenant selon le consortium que la situation du chemin de fer n’est pas »normal » et beaucoup de structures comme des citoyens sont dorénavant engagés dans la défense de notre (NDLR : Le Burkina Faso) patrimoine nationale. »
»Depuis le début de la ‘lutte, le gouvernement a soutenu l’initiative et a nous même demandé de travailler de concert avec eux (NDLR : partager les différentes informations à disposition) pour une bonne maîtrise du dossier. », Nestorine Sangaré, coordonnatrice du consortium.
Nestorine Sangaré et ses camarades appellent tous les autres citoyens (NDLR : lambda, ministre, député, président d’institutions, etc) qui disposent de d’éléments qui peuvent les aider à s’approprier le dossier de bien vouloir prendre attache avec nous pour nous remettre les documents dont ils disposent.
»Le nouveau président de l’Assemblée Législative de la transition (NDLR : Aboubacar Toguyeni) a déjà donné sa disponibilité pour que nous puissions poursuivre les échanges dès que l’institution sera en bonne fonction », confirme Nestorine Sangaré.
Selon les conférenciers, le premier ministre Burkinabè (NDLR : Albert Ouédraogo) en contact avec le consortium félicite l’ensemble des citoyens qui ont pris part à la marche. Il a également instruit le ministre des transports à prendre les mesures qui s’imposent afin de donner une réponse officielle du gouvernement soit en interpellant la représentation de Bolloré au pays où en prenant attache avec la représentation diplomatique de la France et des autres pays (dont l’Italie, Suisse) afin que tous les acteurs qui sont impliqués dans le processus actuel de la vente du chemin de fer soient informés que le Burkina n’a pas donné son accord et que la vente n’est pas à l’ordre du jour.
A entendre Nestorine Sangaré, le Burkina étudie les voies et moyens pour arrêter les conventions afin de trouver en son sein où avec d’autres partenaires nationaux et internationaux de meilleurs acteurs qui pourront continuer à mieux gérer, réhabiliter et permettre à notre chemin de fer d’être un véritable outil de développement socio-économique et surtout d’éviter que cette ressource soit gaspillée et dégradée comme on le constate actuellement.
Le Consortium compte adresser une lettre à l’ambassade de France au Burkina Faso pour attirer son attention sur la mauvaise gestion du patrimoine ferroviaire par Bolloré et lui faire part de la volonté des citoyens burkinabè de voir les conventions signées avec cette entreprise française annulée pour les manquements aux clauses contractuelles.
La date du 31 Mars 2022 est celle fixée pour la vente de la concession de gestion à l’amateur suisse Mediterranean Shipping Company (MSC) mais le consortium compte examiner avec toutes les organisations partenaires des actions idoines à engager pour sauver notre patrimoine ferroviaire (NDLR : Le Burkina Faso).