Le Conseil des ministres sâest tenu Ă Ouagadougou, le mercredi 20 mars 2024, en sĂ©ance ordinaire, de 09 H 00 mn Ă 15 H 25 mn, sous la prĂ©sidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, PrĂ©sident de la Transition, PrĂ©sident du Conseil des ministres.
Il a dĂ©libĂ©rĂ© sur les dossiers inscrits Ă son ordre du jour, entendu des communications orales, procĂ©dĂ© Ă des nominations et autorisĂ© des missions Ă lâĂ©tranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE LâEXTERIEUR
Le Conseil a adoptĂ© un rapport relatif Ă une demande dâagrĂ©ment pour la nomination dâun Ambassadeur Extraordinaire et PlĂ©nipotentiaire de la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale dâAllemagne auprĂšs du Burkina Faso.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la nomination de Monsieur Dietrich BECKER, en qualitĂ© dâAmbassadeur Extraordinaire et PlĂ©nipotentiaire de la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale dâAllemagne auprĂšs du Burkina Faso, avec rĂ©sidence Ă Ouagadougou.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE LâECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant modification de la loi n°032-2021/AN du 25 juin 2021 portant régime juridique et institutionnel du Partenariat Public-Privé (PPP) au Burkina Faso.
Le Burkina Faso fait recours Ă des mĂ©canismes alternatifs ou innovants de financement des grands projets dâinvestissement parmi lesquels le Partenariat public-privĂ©, dâoĂč lâimportance de placer le PPP sous une plus forte autoritĂ© dâorientation stratĂ©gique et dâimpulsion en vue dâaccĂ©lĂ©rer la mise en Ćuvre de projets Ă©conomiques dâenvergure et Ă fort impact social.
Cette loi modificative comporte des innovations. Il sâagit :
– du rattachement de la commission PPP au Conseil prĂ©sidentiel dâorientation et de suivi du Bureau national des Grands projets du Burkina (BN-GPB) ;
– de la suppression de lâUnitĂ© de Partenariat public-privĂ© et du transfert de ses attributions majeures au dĂ©partement en charge de la promotion et de la gestion des projets PPP de la direction exĂ©cutive du Bureau national des Grands projets du Burkina.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
Le second rapport est relatif à un projet de loi portant création, organisation et fonctionnement du Bureau national des Grands projets du Burkina (BN-GPB).
La crĂ©ation du Bureau national des Grands projets du Burkina vise la mise en place dâun dispositif institutionnel de pilotage des initiatives prĂ©sidentielles et des projets Ă caractĂšre stratĂ©gique.
La crĂ©ation de cet Ă©tablissement permettra notamment dâassurer lâunicitĂ© de gestion des initiatives prĂ©sidentielles et dâidentifier, concevoir et rĂ©aliser des projets Ă impacts socio-Ă©conomiques utiles et rĂ©silients.
Les innovations majeures de ce projet de loi portent sur :
– le changement du statut du BN-GPB avec son Ă©rection en un organisme de dĂ©veloppement Ă statut particulier ;
– lâextension des missions du BN-GPB Ă celles de lâUnitĂ© de Partenariat public-privĂ© et de la commission de Partenariat public-privĂ© ;
– la prise en charge de tous les projets Partenariat public-privĂ© par le BN-GPB.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LâAGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret porte approbation des statuts particuliers du Fonds de souveraineté alimentaire dénommé « DUMU KA FA » (DKF).
Le fonds DKF est un Ă©tablissement public de lâEtat classĂ© dans la catĂ©gorie des fonds nationaux de financement. Ce fonds a Ă©tĂ© crĂ©Ă© dans le cadre de la rĂ©alisation de lâOffensive agropastorale et halieutique 2023-2025.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet au Fonds de souverainetĂ© alimentaire dĂ©nommĂ© « DUMU KA FA » de se doter de textes rĂšglementaires pour accomplir efficacement ses missions, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2014-610/PRES/PM/MEFP du 24 juillet 2014 portant statut gĂ©nĂ©ral des fonds nationaux.
Le deuxiÚme décret porte création, composition, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA).
Ce décret est une relecture du décret n°2003-670/PRES/PM/MAECR/MAHRH/MFB/MEDEV du 31 décembre 2003 portant adoption du cadre général de coopération Etat-Partenaires en matiÚre de sécurité alimentaire et instituant le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA).
Cette relecture vise Ă consacrer le leadership de lâEtat en matiĂšre de sĂ©curitĂ© alimentaire et Ă prendre en compte de nouveaux acteurs de la Politique nationale de sĂ©curitĂ© alimentaire ainsi que de nouveaux facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© tels que lâinsĂ©curitĂ©, les pandĂ©mies et les Ă©pizooties.
Le CNSA est lâinstance de rĂ©flexion et dâorientation qui assure la supervision de la mise en Ćuvre des documents de politiques de rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de sĂ©curitĂ© alimentaire. Il est lâunique cadre de rĂ©fĂ©rence pour les interventions dans le domaine de la sĂ©curitĂ© alimentaire.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet au Conseil national de sĂ©curitĂ© alimentaire de remplir efficacement ses missions.
Le troisiĂšme dĂ©cret porte approbation des statuts particuliers du Conseil burkinabĂš de lâanacarde (CBA).
Ce décret est une relecture du décret n°2019-0462/PRES/PM/MCIA/MINEFID/MAAH du 16 mai 2019 portant approbation des statuts particuliers du CBA.
Les changements majeurs du nouveau dĂ©cret concernent notamment le recentrage de la mission principale du CBA sur le dĂ©veloppement des activitĂ©s de la filiĂšre anacarde et sa mise sous tutelle technique du ministĂšre en charge de lâagriculture.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet au Conseil burkinabĂš de lâanacarde de se doter de textes rĂšglementaires en vue dâaccomplir efficacement ses missions, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2014-614/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 24 juillet 2014 portant statut gĂ©nĂ©ral des Ă©tablissements publics de lâEtat Ă caractĂšre Ă©conomique.
Le quatriĂšme dĂ©cret porte dissolution de lâAssociation dĂ©nommĂ©e Centrale dâapprovisionnement en intrants et matĂ©riels agricoles (CAIMA).
Le Gouvernement dans sa politique agricole a mis en place la Centrale dâapprovisionnement en intrants et matĂ©riels agricoles sous la forme dâune association non confessionnelle destinĂ©e Ă lâacquisition, la gestion et la distribution dâintrants et de matĂ©riels agricoles.
AprĂšs quatre (04) annĂ©es de fonctionnement, la CAIMA a failli Ă sa mission dâutilitĂ© publique malgrĂ© la participation et lâappui de lâEtat. Son fonctionnement a rĂ©vĂ©lĂ© des contre-performances avec un risque de paralysie du secteur agricole pouvant compromettre lâatteinte de la sĂ©curitĂ© alimentaire.
Le Conseil a donc dĂ©cidĂ© de la dissolution de la Centrale dâapprovisionnement en intrants et matĂ©riels agricoles et de la mise en place dâune nouvelle structure pour rĂ©pondre aux attentes du secteur agricole.
Le cinquiĂšme dĂ©cret porte approbation des statuts particuliers de la SociĂ©tĂ© burkinabĂš dâintrants et de matĂ©riels agro-pastoraux, en abrĂ©gĂ© SOBIMAP.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet Ă la SOBIMAP de se doter de textes rĂšglementaires en vue dâaccomplir efficacement ses missions, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2000-189/PRES/PM/MCIA du 17 mai 2000 portant statut gĂ©nĂ©ral des sociĂ©tĂ©s dâEtat.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE LâARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant crĂ©ation dâune sociĂ©tĂ© dâEtat, dĂ©nommĂ©e SociĂ©tĂ© burkinabĂš dâintrants et de matĂ©riels agro-pastoraux, en abrĂ©gĂ© SOBIMAP.
La SOBIMAP a pour missions dâassurer lâapprovisionnement rĂ©gulier du pays en intrants et en matĂ©riels agricoles Ă travers leur acquisition, leur gestion et leur distribution.
De façon spécifique, la SOBIMAP est chargée :
– dâassurer la disponibilitĂ© des intrants et du matĂ©riel agricole sur le marchĂ© national ;
– dâassurer la qualitĂ© des intrants et du matĂ©riel agricole mis Ă la disposition des producteurs ;
– dâassurer la disponibilitĂ© des intrants et du matĂ©riel agricole Ă des prix raisonnables ;
– dâassurer le stockage des intrants et du matĂ©riel agricole ;
– de constituer un stock de sĂ©curitĂ© dâintrants et de matĂ©riels agricoles ;
– dâorganiser le systĂšme de distribution des intrants et du matĂ©riel agricole ;
– de dĂ©velopper tout partenariat utile en matiĂšre dâapprovisionnement en intrants et en matĂ©riel agricole du pays ;
– de faciliter la prise de dĂ©cisions par les autoritĂ©s compĂ©tentes pour la rĂ©gulation du marchĂ© des intrants et du matĂ©riel agricole ;
– de mener toute opĂ©ration commerciale ou industrielle, mobiliĂšre, financiĂšre, civile, se rattachant directement ou indirectement Ă lâobjet social ou Ă tout objet similaire ou connexe susceptible de faciliter le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet la crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© burkinabĂš dâintrants et de matĂ©riels agro-pastoraux, conformĂ©ment au dĂ©cret n°2000-189/PRES/PM/MCIA du 19 mai 2000 portant statut gĂ©nĂ©ral des sociĂ©tĂ©s dâEtat.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LâENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté quatre (04) rapports.
Le premier rapport est relatif Ă un projet de dĂ©cret portant renouvellement du permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor de la SociĂ©tĂ© des Mines de Sanbrado (SOMISA) SA dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, rĂ©gion du Plateau-Central.
Le permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor, objet du renouvellement couvre une superficie de 25,89 kmÂČ et a une durĂ©e de vie de cinq (05) ans pour une production totale attendue de 26,22 tonnes dâor.
En termes de retombĂ©es socio-Ă©conomiques, la mine va gĂ©nĂ©rer au profit du budget de lâEtat des taxes et redevances miniĂšres estimĂ©es Ă 40 464 000 000 F CFA et 26 774 319 194 F CFA comme dividendes. La contribution au Fonds minier de dĂ©veloppement local sâĂ©lĂšve Ă 8 092 800 000 F CFA. Lâexploitation de cette mine permettra Ă©galement la crĂ©ation et le maintien de 1 380 emplois pour les nationaux.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour le renouvellement du permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor de la SociĂ©tĂ© des mines de Sanbrado (SOMISA) SA.
Le deuxiĂšme rapport est relatif Ă un projet de dĂ©cret portant octroi dâun permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor Ă la sociĂ©tĂ© TOEGA SA dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, rĂ©gion du Plateau-Central.
Le permis dâexploitation, objet de cet octroi couvre une superficie de 10,93 kmÂČ et a une durĂ©e de vie de huit (08) ans pour une production totale de 16,04 tonnes dâor.
La mine va gĂ©nĂ©rer au profit du budget de lâEtat des recettes estimĂ©es Ă 31 343 551 525 F CFA en termes de royalties et 5 720 000 000 F CFA comme dividendes. La contribution au Fonds minier de dĂ©veloppement local sâĂ©lĂšve Ă 4 840 000 000 F CFA. Lâexploitation de cette mine permettra la crĂ©ation de 110 emplois pour les nationaux.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour lâoctroi du permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor Ă la sociĂ©tĂ© TOEGA SA.
Le troisiĂšme rapport est relatif Ă deux (02) projets de dĂ©cret portant respectivement retrait du permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor de Inata de la sociĂ©tĂ© Afro Turc Inata SA et de grande mine de manganĂšse de Tambao de la sociĂ©tĂ© Afro Turc Tambao SA.
Le 25 avril 2023, lâEtat burkinabĂš a cĂ©dĂ© ses actifs miniers de grande mine dâor de Inata Ă la sociĂ©tĂ© Afro Turc Inata SA et de grande mine de manganĂšse de Tambao Ă la sociĂ©tĂ© Afro Turc Tambao SA.
Depuis la cession de ces actifs, les sociĂ©tĂ©s Afro Turc Inata SA et Afro Turc Tambao SA nâont procĂ©dĂ© Ă aucun rĂšglement des sommes dues Ă lâEtat burkinabĂš, malgrĂ© les interpellations et les mises en demeure de 90 jours qui leur ont Ă©tĂ© adressĂ©es, ce qui constitue un manquement de ces sociĂ©tĂ©s Ă leurs obligations telles quâelles rĂ©sultent de lâarticle 3 des contrats de cession.
Le Conseil a donc dĂ©cidĂ© du retrait des permis dâexploitation industrielle de grande mine dâor de Inata de la sociĂ©tĂ© Afro Turc Inata SA et de grande mine de manganĂšse de Tambao de la sociĂ©tĂ© Afro Turc Tambao SA pour leur rĂ©trocession Ă de nouveaux investisseurs.
Le quatriĂšme rapport est relatif Ă un projet de loi portant Code minier du Burkina Faso.
Ce projet de loi est une relecture de la loi n°036-2015/CNT du 26 juin 2015 portant Code minier du Burkina Faso et son modificatif, la loi n°012-2023/ALT du 25 juillet 2023.
Cette relecture vise Ă disposer dâun instrument juridique solide et actualisĂ© pour mieux encadrer le secteur minier et gĂ©nĂ©rer davantage de recettes au profit de lâEtat.
La nouvelle législation consacre plusieurs innovations au nombre desquelles :
– la prise en compte de la commercialisation de lâor et des autres substances ;
– la contribution des sociĂ©tĂ©s miniĂšres dâexploitation Ă la constitution de la rĂ©serve nationale dâor ;
– lâobligation faite aux entreprises dâexploitation miniĂšre dâouvrir leur capital social aux investisseurs burkinabĂš ;
– la modification du Fonds minier de dĂ©veloppement local en Fonds minier de dĂ©veloppement dĂ©sormais affectĂ© au financement des projets de dĂ©veloppement endogĂšne et des plans communaux de dĂ©veloppement ainsi quâau financement du Fonds de soutien patriotique ;
– le renforcement du pouvoir des agents dans le suivi et le contrĂŽle des activitĂ©s miniĂšres ;
– lâaugmentation de la participation de droit de lâEtat au capital des sociĂ©tĂ©s dâexploitation pour lâoctroi dâun permis dâexploitation de grande ou de petite mine qui passe de 10 Ă 15%.
Le Conseil a marquĂ© son accord pour la transmission dudit projet de loi Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative de Transition.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LâEDUCATION NATIONALE, DE LâALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
Le Conseil a adoptĂ© un dĂ©cret portant organisation des Ă©valuations des apprentissages dans les structures dâĂ©ducation non formelle.
Ce dĂ©cret est une relecture du dĂ©cret n°2015-684/PRES-TRANS/PM/MENA/MESS/MEF/MJFPE du 29 mai 2015 portant organisation des Ă©valuations des apprentissages dans les structures dâĂ©ducation de base non formelle.
Les innovations majeures du décret portent entre autres sur :
– lâĂ©valuation certificative, dĂ©sormais organisĂ©e dans chaque Circonscription dâĂ©ducation de base (CEB) en tenant compte du nombre de candidats ;
– les Ă©preuves communes pour tous les candidats sur le territoire national ;
– la dĂ©livrance des relevĂ©s de notes, des attestations et duplicata Ă©tablis par le Chef de la circonscription de base, prĂ©sident du jury.
Lâadoption de ce dĂ©cret permet dâassurer la qualitĂ©, la fiabilitĂ© et lâobjectivitĂ© de lâĂ©valuation certificative, de contribuer Ă la valorisation des langues nationales burkinabĂš et dâoffrir des opportunitĂ©s dâemplois aux apprenants.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre dâEtat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative Ă la cĂ©lĂ©bration de la deuxiĂšme Ă©dition du Mois du Patrimoine burkinabĂš qui se tient du 18 avril au 18 mai de chaque annĂ©e au Burkina Faso.
PlacĂ©e sous le trĂšs haut patronage de Son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la Transition, Chef de lâEtat, lâĂ©dition 2024 a pour thĂšme « lâĂ©ducation au patrimoine, facteur de cohĂ©sion sociale au Burkina Faso ».
Le Mois du Patrimoine burkinabÚ vise à promouvoir les nombreux espaces culturels et les différents musées du pays.
Cette deuxiĂšme Ă©dition prendra en compte la dĂ©couverte de lâhistoire et le riche patrimoine national Ă travers diverses activitĂ©s notamment le lancement du Mois du Patrimoine burkinabĂš au MusĂ©e national et lâinstallation des ambassadeurs du Patrimoine burkinabĂš.
II.2. Le ministre de lâEducation nationale, de lâalphabĂ©tisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil une communication relative Ă lâinstauration des Classes alternĂ©es dâurgence (CAU).
Les Classes alternĂ©es dâurgence sont une approche consistant en une utilisation alternĂ©e des infrastructures Ă©ducatives et du matĂ©riel pĂ©dagogique par une classe dĂ©composĂ©e en plusieurs cohortes. Chaque cohorte est encadrĂ©e par un ou plusieurs enseignants. Lâalternance peut Ă©galement concerner les classes dâun Ă©tablissement dĂ©placĂ© sur le site dâun Ă©tablissement hĂŽte ou tout autre espace sĂ©curisĂ© dâapprentissage.
Lâobjectif des classes alternĂ©es dâurgence est dâassurer la continuitĂ© Ă©ducative des Ă©lĂšves dĂ©placĂ©s internes dans les zones Ă forts dĂ©fis sĂ©curitaires et les zones de repli.
La mise en place des classes alternĂ©es dâurgence permettra de garantir lâaccĂšs et le maintien du plus grand nombre dâĂ©lĂšves dĂ©placĂ©s internes dans le systĂšme Ă©ducatif Ă travers une gestion plus efficace des infrastructures existantes et du personnel.
II.3. Le ministre de lâEnvironnement, de lâeau et de lâassainissement a fait au Conseil une communication relative Ă la gestion de la desserte en eau potable des centres Ă faibles ressources en eau pendant la pĂ©riode chaude de lâannĂ©e 2024.
La desserte en eau potable de lâannĂ©e 2024 se caractĂ©rise par un accroissement des besoins en eau des populations dans les centres gĂ©rĂ©s par lâOffice national de lâeau et de lâassainissement (ONEA), surtout en pĂ©riode de forte chaleur et de faiblesse dans la mobilisation des ressources en eau.
Pour rĂ©pondre Ă ces fortes sollicitations des besoins en eau potable et favoriser un cadre de vie sain pour chaque BurkinabĂš, le Gouvernement, Ă travers lâOffice national de lâeau et de lâassainissement a mis en place un Plan dâattĂ©nuation.
Il sâagit entre autres :
– du renforcement dâau moins cinquante (50) forages productifs dans plus de 20 centres ;
– de lâacquisition de vingt (20) groupes Ă©lectrogĂšnes de production et de secours dans les centres ;
– de la rĂ©alisation des extensions des rĂ©seaux dâeau potable dans certains centres ;
– de la mise en Ćuvre de la distribution alternĂ©e afin dâassurer une distribution efficiente de la ressource en eau disponible.
La mise en Ćuvre effective de ces actions va permettre au cours de la pĂ©riode chaude 2024, dâaccroĂźtre la capacitĂ© journaliĂšre de production de prĂšs de 12 000 m3 ce qui correspond Ă environ 260 000 personnes supplĂ©mentaires desservies au quotidien.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
– Monsieur Mahama WONGO, Mle 245 198 F, Administrateur des services financiers, 1Ăšre classe, 6Ăšme Ă©chelon, est nommĂ© Directeur de lâAdministration des finances Ă lâEcole nationale dâadministration et de magistrature (ENAM).
B. AU TITRE DU MINISTERE DE LâADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE
– Monsieur Amidou KARAMBIRI, Mle 83 950 D, Conseiller de jeunesse et dâĂ©ducation permanente, 1Ăšre classe, 8Ăšme Ă©chelon, est nommĂ© Conseiller technique du Gouverneur chargĂ© des questions relatives Ă la formation professionnelle, Ă la jeunesse et Ă lâemploi de la rĂ©gion du Centre-Ouest.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées Préfets de département :
Province du Noumbiel :
– Monsieur Issoufou SORY, Mle 260 039 J, Administrateur civil, dĂ©partement de BatiĂ©.
Province du Poni :
– Monsieur Siaka OUATTARA, Mle 279 331 F, Administrateur civil, dĂ©partement de Gaoua ;
– Monsieur B. ClĂ©ment HIEN, Mle 212 012, SecrĂ©taire administratif, dĂ©partement de LoropĂ©ni.
C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE LâEXTERIEUR
– Monsieur PakanbĂ©diba Geoffroy OUEDRAOGO, Mle 200 463 C, Conseiller des affaires Ă©trangĂšres, 1Ăšre classe, 4Ăšme Ă©chelon, est nommĂ© Chef de Cabinet du ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la coopĂ©ration rĂ©gion