Atelier de validation et de partage du rapport technique de l’étude sur les conditions des travailleuses domestiques : un comité had’hoc installé pour la mise en place d’un secrétariat permanent. 

L’atelier de validation et de partage du rapport technique de l’étude sur la documentation des violations des droits des travailleuses domestiques au Burkina a pris fin hier jeudi 14 septembre 2022 par un déjeuner de presse. Plusieurs décisions ont été prises dont la mise en place d’un comité had’hoc composé de l’ensemble des acteurs avec pour mission de travailler à la mise en place d’un secrétariat permanent. 

Une vue du présidium.

L’Association pour la Défense des Droits des Aides ménagères et Domestiques – Burkina Faso (ADDAD-BF) ouvrait le lundi 12 septembre 2022 à Ouagadougou, l’atelier de validation et de partage du rapport technique de l’étude sur la documentation des violations des droits des travailleuses domestiques au Burkina sous le thème : « résultats de l’étude sur les droits économiques sociaux et culturelles des travailleuses domestiques en Afrique francophone : cas du Burkina ».

Le mardi 13 septembre, il a été décidé de la mise en place d’un comité had’hoc composé de l’ADDAD-BF, de l’Association des Femmes Juristes du Burkina Faso (AFJ/BF), de l’ONG Voix de femmes, du Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG), de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGTB) et de l’association des femmes journalistes du Burkina avec pour mission principale, la mise en place d’un secrétariat permanent qui travaillera d’une part à l’avènement d’une législation qui garantie les droits économiques sociaux et culturels des travailleurs /euses domestiques et d’autres part à l’obtention d’un environnement de travail saint.

« En attendant de pouvoir formaliser ce cadre et mettre en place un secrétariat permanent, nous avons décidé de mettre en place un comité had’hoc qui va regrouper sept (7) structures dont les associations, les syndicats, les hommes de médias, les parlementaires, les institutions ministérielles, c’est l’ensemble de ces structures qui vont travailler à formaliser le présent cadre pour défendre les droits des travailleuses domestiques pour un mandat de 05 ans. » a déclaré, Yonli Zomodo Marie, présidente de AFJ/BF.

                 Yonli Zomodo Marie.

Elle précise que « le travail sur le terrain consiste à faire le plaidoyer pour la ratification de la convention 0189 de l’OIT mais aussi l’adoption d’une loi spécifique qui protège véritablement les travailleuses domestiques. Il s’agira aussi d’organiser les travailleuses domestiques autour d’un syndicat mais aussi renforcer leurs compétences dans leurs activités quotidiennes comme syndicales. »

Ce cadre va ainsi progressivement travailler à se renforcer en prenant en compte toutes les structures intéressées par la thématique mais surtout capable d’insuffler un dynamisme au groupe et apte à travailler pour la protection et la promotion des droits des travailleurs/euses.

Sakinatou Ouédraogo est la présidente de l’ADDAD-BF.

Elle remercie les différents acteurs qui oeuvrent à la protection de leurs droits.

« Nous n’avons plus d’identité, en tant que aide ménagère. Nous ne pouvons pas nous habiller comme les autres enfants, ni espérer les mêmes avantages que les autres de la famille pourtant nous sommes des enfants comme tout autre enfant. Nous avons beaucoup de maux comme les non paiement de salaire, les violences sexuelles et physiques. Nous avons été mis au centre du comité had’hoc, comme personnes directement concernées. C’est le lieu pour moi de remercier l’ensemble des acteurs présents à cet atelier, dont le ministère de l’action sociale , les syndicats, les associations, pour leur engagement pour notre cause. Parce qu’ensemble nous pouvons faire bouger les choses, celle de faire ratifier la convention 0189 de l’OIT.« , a-t-elle confiée.

                Sakinatou Ouédraogo

 

L’étude sur le niveau de respect des droits économiques, sociaux et culturels des femmes et filles travailleuses domestiques à Ouagadougou a été mené par le CRADESC en 2021, qui es basé à Dakar au Sénégal.

Les participants à l’atelier ont pris l’engagement de protéger et promouvoir les droits des travailleurs/euses domestiques souvent isolés selon eux entre quatre murs et vulnérables en dehors de toute réglementation effective et sans protection sociale pour faire du travail domestique un travail décent.

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