»A l’ère du numérique l’institution de microfinance doit s’adapter à son environnement en développant des produits digitaux d’une part pour satisfaire ses clients ou membres et d’autre part minimiser ses charges.. », foi de Dominique TAMINI

 »C’est avec un immense plaisir que j’ai pris part à la cinquième (5ème) session de formation sur la Finance Agricole et Rurale (FAR2024) à Naïrobi au Kenya du 21 au 26 octobre 2024, organisée par l’Appui au Développement Autonome (ADA) en collaboration avec la FAO et avec le soutien du Ministère des Affaires étrangères (MAE) du Luxembourg. En effet, cette session fut lancée par l’Association of Microfinance Institutions – Kenya (AMFI-K).

Durant six (06) jours, j’ai appris à travers la qualité des formateurs beaucoup de notions portant sur les opportunités de marché et conceptions de produits, la digitalisation des services financiers des acteurs des chaines de valeur agricoles, la finance verte, la mobilisation des fonds pour le secteur agricole en Afrique, la gestion des risques en finance agricole, l’assurance agricole ainsi que les mécanismes de financement pour les acteurs des chaines de valeur agricoles.

Au regard de la compétence et de la qualité communicationnelle de chaque formateur, j’ai retenu que pour saisir les opportunités et concevoir des produits financiers et non financiers adaptés au sein d’une institution de microfinance (IMF), il faut inéluctablement passer par des étapes dont la première est l’étude de marché qui permettra à l’institution de connaître les besoins de sa clientèle, ses propres forces et faiblesses avant d’amorcer le marché. En outre, à l’ère du numérique l’institution de microfinance doit s’adapter à son environnement en développant des produits digitaux d’une part pour satisfaire ses clients ou membres et d’autre part minimiser ses charges. Ensuite, sur la question de la finance verte, j’ai pu retenir que les changements climatiques causent des dommages aux acteurs des chaines de valeur agricoles par ricochet occasionnent des impayés aux IMF d’où le souci de leurs rentabilités. Par conséquent les institutions de microfinances qui financent ces acteurs doivent avoir un comportement de finance responsable, de finance impact et de finance durable. Alors comment financer ces acteurs avec des ressources limitées ? D’où la notion de lever de fonds auprès des bailleurs de fonds en termes d’assistance technique ou de prêt afin de refinancer ces acteurs des chaines de valeur agricoles. Pour qu’une institution de microfinance puisse lever des fonds verts, elle doit s’inscrire dans l’action d’atténuation des effets des changements climatiques et la maitrise des risques climatiques dans les portefeuilles agroalimentaires. Pour ce faire, cela devrait être mentionné dans les documents de référence de l’institution et avec une volonté manifeste des dirigeants de l’institution de lutter contre les changements climatiques et de protéger l’environnement. Des exemples de partenariats réussis entre les institutions financières et des structures de lever de fonds ont été présentés à l’ensemble des participants ainsi que les partages d’expériences sur les difficultés rencontrées dans le financement agricole par ces IMF. Les formateurs ont passé en revue la gestion des risques en finance agricole dont l’assurance agricole pourrait être une des solutions envisageables, en outre les IMF doivent maitriser les mécanismes de financement des chaines de valeur agricoles. En ce qui concerne les mécanismes de financement, l’institution de microfinance doit définir en son sein une stratégie de financement agricole qui pend en compte les accords tripartites entre les IMF, les acheteurs/opérateurs, les producteurs, les prestataires et les partenaires ainsi que leurs positionnements stratégiques dans la chaine de valeur. L’ensemble de ces mesures doivent s’appuyer sur des politiques sectorielles notamment la nature de : la subvention, la bonification du taux d’intérêt, l’assistance technique, le fonds de garantie, les ressources, le type de crédit et la ligne de crédit, etc.

Je repars bonifier en connaissances, en renforcement de capacités et de partage d’expériences au cours de cette formation qualifiante que je ne tâcherai de mettre en profit au sein de la Coopérative Diocésaine d’Epargne et de Crédit de Ouagadougou (CODEC-Ouaga) pour le bien-être de nos membres et de l’ensemble des acteurs du monde agricole.

Mes sincères remerciement aux formateurs et à l’ensemble des acteurs qui ont contribués à la réussite de la session »

TAMINI Dominique

Chef Service Réseau de la Coopérative Diocésaine d’Epargne et de Crédit de Ouagadougou (CODEC-Ouaga)

Auteur du livre INCLUSION FINANCIERE : LE CREDIT SOLIDAIRE

+226 72573002

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