A deux mois des élections, les candidats excluent toute vaccination obligatoire. Face à la menace d’une quatrième vague, le gouvernement met la pression sur les non-vaccinés en les menaçant d’une privation de libertés.
Les vaccinés auront-ils des « privilèges » ? Les non-vaccinés seront-ils « discriminés » ? Le débat en Allemagne sur la vaccination obligatoire est reparti depuis que Winfried Kretschmann, le ministre-président écologiste du Bade-Wurtemberg, a proposé un vaccin anti-Covid obligatoire pour faire face à une quatrième vague. Une proposition relayée ensuite à demi-mot par le secrétaire général de la chancellerie, qui craint un taux d’incidence de 800 pour 100 000 habitants d’ici à la fin septembre.
Tollé politique
Dans ce contexte, le conservateur Helge Brau a évoqué la possibilité de refuser l’entrée des cinémas, des restaurants et des stades à tous ceux qui ne seront pas vaccinés, déclenchant un tollé au sein de la classe politique.
Depuis le début de la pandémie, la question de la vaccination obligatoire divise les Allemands. Même le Comité consultatif d’éthique n’arrive pas à définir une ligne sur cette question. Tandis que l’un de ses membres, le généticien Wolfram Henn, réclame une obligation pour certaines catégories professionnelles, sa présidente Michaela Buyx estime que cette mesure serait « inutile » en raison du taux « bien supérieur à la France » de vaccinés, notamment parmi le personnel de santé et dans l’enseignement.
L’Express