Ce dimanche 17 septembre 2023 a été une journée à part entière pour les jeunes du quartier Dapoya. En effet, l’Association les Philanthropes pour la Promotion de la Jeunesse au Burkina Faso, en abrégé APPJ-BF a réuni les populations pour la deuxième édition du projet « Jeunesse, parenté à plaisanterie : Facteur de solidarité et de cohésion sociale ». Deux activités ont rythmé cette deuxième édition de l’association dirigée par Sampawende Rodrigue Zoungrana en l’occurrence un tournoi de football et une compétition de slam.
Placée sous la présidence du Dapoya Naaba représenté par le Koos Naaba Tanga 1 et le parrainage de Roland Tiendrebeogo, ingénieur, l’initiative vise à assainir psychologiquement la jeunesse de Dapoya et renforcer leur participation à la lutte contre le terrorisme. Pour ce faire, le tournoi de football ayant regroupé 16 équipes et ayant connu le sacré de Victoire FC face à son rival 99 FC a été placé sous le thème de la santé mentale des jeunes. «Quand on parle de la santé mentale des jeunes, c’est le bien-être des jeunes quon recherche, parce qu’un jeune qui est bien dans sa peau, il peut vaquer sereinement à ses occupations, il se sent libre», explique le promoteur Rodrigue Zoungrana. Quant à la compétition de slam, elle a été placée sous le thème «le slam, vecteur d’éveil patriotique des jeunes dans un contexte de lutte contre l’hydre terroriste».
Pour le Président de l’APPJ-BF, l’objectif est de susciter l’adhésion des jeunes à lutte antiterroriste. «Au niveau du slam, le theme est interpellateur. C’est éveiller le sens patriotique des jeunes dans la lutte contre l’hydre terroriste. C’est dans ce sens qu’on a voulu passer le message pour que les jeunes puissent s’enroler comme VDP, que les jeunes participent en donnant l’information. Dans les quartiers quand il y a un mouvement, que les jeunes puissent appeler les numéros 16 et 17 pour interpeller l’autorité», renchérit-il.
Pour le Parrain Roland Bayala, les initiatives du genre méritent le soutien de tous tant leur apport à l’éveil des consciences et à l’instauration de la cohésion sociale sont intenses. «Ce genre d’initiatives, c’est à encourager, parce que tout ce qui touche à la jeunesse, il faut que chacun essaie de participer au recadrage de la jeunesse, parce que je pense qu’avec les activités qui sont menées, beaucoup de messages qui sont passées. Notamment dans le slam, on a abordé un thème qui est très capital pour nous aujourd’hui. Donc, il faut que chacun fournisse un effort pour qu’on puisse éradiquer ce mal qui est en train de nuire», a indiqué le Parrain de le cérémonie Roland Bayala.
Cette appréciation est partagée par les autorités coutumières de Dapoya. Pour le Koos Naaba Tanga 1, représentant le Dapoya Naaba, l’autorité coutumière est la plus heureuse de cette initiative. À l’entendre, cela contribuera à redorer l’image de Dapoya entachée par plusieurs fléaux. «Nous sommes les plus heureux, en temps que garant des traditions et en temps que garant de la quiétude des populations. Vous n’êtes pas sans oublier que le nom du quartier est véhiculé dans d’autres cieux avec beaucoup de dérives, on peut citer la prostitution, l’alcoolisme, le banditisme, tout ça c’est à encourager. Là où il y a le mal, il faut qu’on fasse le bien à côté, jusqu’à ce que le bien dépasse le mal. Il ne faut pas qu’on parle de Dapoya seulement en mal. C’est pour ça que depuis quelques années, nous n’hésitons pas sur les moyens pour l’accompagner à faire ce genre d’initiatives», a témoigné le Koos Naaba Tanga 1.
À l’entendre, cette deuxième édition atteindra ses objectifs au regard de la qualité des thèmes développés. «On n’a pas de doutes sur l’impact parce que le sport est un facteur de cohésion. Si vous avez suivi tous les matchs, il y avait le faire-play, il n’y a pas eu de couac. Au niveau du slam, les thèmes que les slameurs ont répété, on a même demandé aux slameurs de bisser, ça veut dire que les messages ont touché les coeurs», ajoute le Koos Naaba.
L’APPJ-BF est une association à caractère politique oeuvrant pour le bien-être de la Jeunesse et partant de là la population générale.